Le groupe français Sanofi- Aventis, qui est l'un des plus grands fournisseurs de médicaments pour notre pays, produira du générique en Algérie. Et ceci après avoir réactivé son accord de partenariat avec le groupe public Saidal dans le générique fin janvier dernier. Cette décision intervient après la mise en oeuvre, depuis décembre 2008, de la nouvelle réglementation prise par le gouvernement par rapport au marché du médicament national. Un marché longtemps monopolisé par des lobbys étrangers. C'est ainsi que l'Etat a pris la décision d'obliger les laboratoires pharmaceutiques étrangers d'investir dans la production de médicaments en Algérie et interdire l'importation des médicaments et produits pharmaceutiques fabriqués localement. Il faut dire que cette décision qui permettra de réduire la facture des médicaments importés, qui a atteint 1,8 milliard de dollars, encouragera la production nationale et le générique, et préservera les fonds de la sécurité sociale, sachant que le lobby pharmaceutique pèse lourd sur nos finances publiques. L'assurance maladie débourse, chaque année, près de 150 milliards de dinars dont 64 milliards de dinars dans les remboursements de médicaments. Cependant le retour du groupe français Sanofi-Aventis ne peut être perçu que comme une conséquence positive de la décision du gouvernement. C'est ainsi que le groupe public Saidal et le groupe français Sanofi-Aventis ont relancé leur filiale commune Winthrop Pharma Saidal (WPS) dont la direction a été confiée à Bernard Faude selon "tout sur l'Algérie". L' objectif principal de cette réactivation est la production de médicaments génériques en Algérie. A noter qu' en plus de la production et la commercialisation de génériques, la société Winthrop Pharma Saidal a la possibilité de racheter en totalité ou en partie des fabriques locales spécialisées dans le médicament. Il faut savoir que la filiale WPS existait déjà, mais elle n'a pas entamé ses activités, faute d'un accord entre les deux parties. Sanofi-Aventis avait même supprimé le nom de Saidal de cette filiale qui était dénommée Winthrop Algérie. Il y a lieu de souligner que l'obligation faite aux laboratoires étrangers d'investir dans la production en Algérie et la récente décision obligeant les sociétés importatrices étrangères de céder au moins 30% de leur capital à des Algériens ont fini par convaincre Saidal et Sanofi-aventis de réactiver leur filiale générique. Pour rappel, le gouvernement a publié une liste comprenant 340 médicaments interdits d'importation. Dans ce cadre, le ministre de la Santé, Saïd Barkat, s'est félicité récemment de l'économie qu'a induit l'interdiction de l'importation des médicaments produits localement qui aurait, selon lui, permis, jusque-là, d'économiser 200 millions de dollars. Et ce n'est pas tout : "10 % des hospitalisations sont dues à la consommation de médicaments", estime une récente étude sur la prescription médicale, publiée par la revue Prescrire. N. C