Le projet de loi de finances pour 2011, sera sur la table de la Commission des finances et du budget de l'APN, jeudi prochain. La présentation de ce texte par le ministre des Finances devait se faire aujourd'hui, lundi à 10 heures, mais elle a été reportée en raison de l'absence du président de la Commission, Mohamed Kennay, qui se trouve actuellement en France. Joint, hier, par téléphone, Mohamed Kennay n'a pas voulu donner de détails au sujet de la présentation de ce projet de lois (LF 2011). "Nous approuveront ce qui mérite d'être approuvé", s'est-il contenté de dire. Mohamed Kennay nous a fait savoir, toutefois, que la commission qu'il préside devra, après la présentation de Djoudi, "auditionner entre 15 à 20 ministres". Il sera question, selon lui, des départements ministériels ayant bénéficié d'importantes enveloppes budgétaires. Par ailleurs, Kennay a indiqué que la commission des finances et du budget de l'APN n'a pas encore reçu le document portant loi de règlement budgétaire pour 2009. "Le texte devrait arriver dans les jours qui viennent", a-t-il dit. Il faut dire que cette loi de règlement budgétaire constitue la plus importante nouveauté dans les annales de l'APN. Une loi attendue par les partis politiques, toutes tendances confondues, depuis près de 30 ans. Le texte permet, en effet, au Parlement, avec ses deux chambres, d'avoir des éléments d'information détaillés et précis sur les dépenses du gouvernement. Un état de fait qui permettra au pouvoir législatif, incarné par le Parlement, d'exercer ses prérogatives de contrôle sur l'Exécutif. Du côté du gouvernement, on a toujours évoqué des prétextes d'ordre technique qui ont empêché jusqu'ici la présentation de cette loi, considérée par les acteurs politiques et économiques comme un gage de transparence dans la gestion des affaires publiques. Il est à rappeler, d'autre part, que le projet de budget de l'Etat pour 2011, prévoit 6 605 milliards de dinars de dépenses et 2992 milliards de recettes. Le déficit sera comblé partiellement par le fonds de régulation des recettes. L'autre fait saillant dans ce projet de loi de Finances a trait à l'augmentation de 600 milliards de dinars dont a bénéficié le budget de fonctionnement, qui atteindra ainsi les 3 434 milliards de dinars. Une hausse générée par l'augmentation des salaires dont ont bénéficié les fonctionnaires et les travailleurs du secteur public. Cela en plus de la création de 50 000 postes d'emploi dans le cadre de la mise en service des infrastructures réalisées ces dernières années. Il serait important de noter, aussi, que le texte prévoit 1200 milliards de dinars de transfert sociaux. Ce qui représente 18% du budget général de l'Etat et 10% du PIB. Le projet de la loi de finances pour 2011 prévoit, en outre, une croissance du PIB à hauteur de 4% contre une inflation de 3,5%. Signalons, enfin, que la session d'automne ne sera pas de tout repos pour les députés qui daigneront se déplacer à l'APN. En plus de la LF 2011, les locataires du Palais Zighout Youcef auront à supporter le rapport annuel de la Banque d'Algérie que présentera son gouverneur, Mohamed Laksaci, et la déclaration de politique général du Premier ministre Ahmed Ouyahia. Beaucoup de chiffres attendent les députés !