Les travaux de restauration du musée national du Bardo (Alger) seront achevés en décembre prochain et les études de scénographie incessamment entamées, a-t-on appris mercredi auprès de cette institution. "Parallèlement à ces travaux de restauration, dont le taux d'avancement est de quatre-vingt cinq pour cent, nous allons lancer prochainement une étude de scénographie", a précisé Mlle Fatima Azzoug, directrice du musée national du Bardo ajoutant que la réalisation de cette scénographie, qui consistera en une nouvelle présentation des collections en intégrant les nouvelles normes de muséologie et de scénographie, est prévue le premier semestre 2011. "Il va y avoir aussi le lancement des études de rénovation des espaces extérieurs y compris le jardin", a, par ailleurs indiqué la responsable rappelant que les travaux de restauration du bâtiment, qui a été classé en 1985 monument historique ont porté sur la mise hors d'eau du musée, les gros travaux en sous-oeuvre de tout le bâti (confortement ) et les travaux de second oeuvre (enduit, peinture, vitrerie, menuiserie, électricité, revêtement du sol ...). "Le musée sera réouvert au public au plus tard le second semestre 2011", a annoncé la directrice qui a rappelé que malgré les contraintes liées aux travaux de restauration, le musée du Bardo a abrité des activités telles que des conférences et des ateliers pendant le mois du patrimoine. Le musée national du Bardo, construit au 18è siècle et ayant fait l'objet en 1979 d'une extension (écuries et remises), conserve des collections d'ethnographie (bijoux, costumes, cuir, poterie, vannerie...) datant de la période située entre le 18è et la moitié du 20è siècle, des collections préhistoriques retraçant les différentes périodes de la Préhistoire ainsi que des collections étrangères. Le djenane aurait été bâti, à la fin du XVIIIe siècle, par un riche tunisien exilé, Hadj Ben Omar, afin de servir de résidence d'été pour l'accueil des notables de l'époque. En 1879, une extension est construite par son dernier propriétaire, un Français nommé Joret. Celle-ci devait servir d'écuries et de remises. En 1930, lorsque l'édifice est inauguré comme un musée de préhistoire et d'ethnographie, il est destiné à l'exposition des collections ethnographiques tandis que son extension est consacrée à la préhistoire. La collection préhistorique comprend des objets paléolithiques et néolithiques, une belle collection de figurations préhistoriques, et d'œufs d'autruches utilisés comme bouteilles par les premiers hommes. Le musée abrite des collections algériennes mais également étrangères. Généralement, les objets préhistoriques proviennent des fouilles ou sont acquis dans le cadre d'échanges avec les institutions des pays étrangers. Quant aux pièces ethnographiques, celles-ci sont acquises par achat ou par dons. La pièce maitresse de ce lieu demeure le squelette de Tin Hinan, reine des Touareg.