Les hommes d'affaires russes, présents, mercredi, à l'ouverture des travaux du Forum d'affaires algéro-russe auxquels ont assisté M. Mohamed Benmeradi, ministre algérien de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Sergés Shmatko, ministre russe de l'Energie et représentant de la commission intergouvernementale russo-algérienne, M. Taïeb Ezzraïmi, P-DG de SIM et président du Cercle d'amitié algéro-russe, et M. Igor Kazar, responsable de l'entente algéro-russe, ont montré leur intérêt pour d'autres secteurs à l'instar des travaux publics, de l'agriculture, du transport et du bâtiment. En effet, les Russes estiment être intéressés par le secteur des télécommunications. Pour les responsables russes, la firme de téléphonie russe pourrait bien céder la filiale Djezzy au gouvernement algérien en vue de garder le climat d'entente et de partenariat qui règne entres les deux pays. Aussi, pour eux, pas questions d'entrer en conflit avec le gouvernement algérien pour une simple raison, "l'Algérie constitue un partenaire très important pour la Russie dans la région Afrique du Nord". A cet effet, le responsable de l'entente algéro-russe, propose de trouver une solution impliquant les deux parties. "Nous sommes tout à fait ouverts à un terrain d'entente avec nos partenaires algériens pour trouver une solution équitable pour les deux parties", estiment les Russes. Pour sa part, le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, présent au forum algéro-russe, a consacré une grande partie de son allocution à la présentation des objectifs assignés au plan quinquennal 2010-2014, épargnant ainsi toute discussion relative au dossier Djezzy. Il a indiqué, lors de son intervention que l'Algérie veut, à travers les opportunités de partenariat qu'elle offre aux opérateurs russes, que ces derniers se lancent dans des investissements productifs en Algérie. Cela, en contrepartie, bien entendu, des marchés que la Russie pourrait décrocher en Algérie. De plus, M. Benmeradi a fait savoir au ministre russe de l'Energie que l'Algérie ouvre largement les portes pour les entreprises russes voulant investir pour le développement des infrastructures en Algérie pour peu qu'elles satisfassent à ces nouvelles conditions. Dans ce sens, il a fait état de la signature à Alger de cinq mémorandums d'entente et un accord de coopération en présence des deux présidents, MM. Abdelaziz Bouteflika et Dmitri Medvedev, un mémorandum d'entente de coopération dans le domaine de la normalisation et de l'évaluation de la conformité entre l'Institut de normalisation et l'Agence fédérale russe de normalisation, un autre mémorandum d'entente et de la coopération entre l'Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) des ministères des Affaires étrangères des deux pays. Les pays les deux parties ont également procédé à la signature d'un mémorandum d'entente et de coopération entre le Conseil national économique et social (Cnes) algérien et la Chambre civique russe, la signature également d'un accord entre les gouvernements algérien et russe sur la coopération dans le domaine du transport maritime et un autres mémorandum d'entente relatif au gaz et à l'énergie. "Nous sommes disposés à examiner et encadrer les possibilités d'investissements en partenariat entre les entreprises algériennes et russes", a-t-il dit, assurant les hommes d'affaires russes de son "appui pour un meilleur accompagnement des projets" qui seront proposés à cet effet. Il a estimé, à ce titre, que cette option "parait tout à fait naturelle, de par l'importance des relations économiques qui existent entre nos deux pays, de l'excellence de nos relations bilatérales et de notre volonté réciproque pour les développer davantage". Il a souligné, à ce propos, la nécessité de diversifier les échanges commerciaux et de nouer de véritables relations économiques, affirmant que "d'importantes opportunités d'affaires existent dans divers domaines d'activité de notre économie, que nous pourrons développer ensemble". Il a estimé que certaines filières industrielles nationales répondent amplement aux exigences des normes internationales, notamment les véhicules industriels, la sidérurgie, l'électroménager et les équipements industriels. M. Benmeradi a indiqué, dans ce contexte, que l'Algérie s'est engagée dans un processus de développement multisectoriel pour la modernisation de son économie afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du secteur des hydrocarbures et augmenter la part des exportations hors hydrocarbures dans les exportations globales. S'agissant du même contexte, le ministre russe de l'Energie, M. Sergés Shmatko, a affirmé son intérêt de voir les entreprises russes investir dans le marché algérien, il a estimé que c'est un marché fleurissant, dans la mesure où plusieurs opportunités d'investissement sont offertes au savoir-faire étranger, durant ce plan quinquennal doté d'une enveloppe financière de 286 milliards de dollars pour la modernisation des infrastructures de base. Dans ce sens, il a indiqué que les entreprises russes peuvent apporter une aides prépondérante en Algérie afin, bien exactement, d'apporter un plus à l'économie du pays. Il a annoncé à ce propos, que "des bureaux d'investissement seront ouverts en Algérie et en Russie afin d'aider les investisseurs des deux pays dans leurs démarches et la réalisation de leurs projets". Dans ce sillage, M. Taïeb Ezzraïmi, a indiqué que ceci ouvrira les portes à plusieurs opérateurs algériens qui ont exprimé leur demande d'exporter des produits agro-alimentaires et agro-industriels vers la Russie. Tout en sachant que "dans le domaine de l'agro-alimentaire, les Russes achètent tout. Nous sommes bien placés puisque nous avons des produits appréciables qui peuvent être exportés. J'ai vu que les produits importés par la Russie ne sont pas mieux que les nôtres. Donc, nous pouvons être concurrentiels par rapport aux importations d'autres pays", a-t-il précisé.