La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a appelé, hier à Alger, pour la reforme politique et la séparation des pouvoirs. Il faut "séparer l'appareil judiciaire des autres appareils de l'Etat" en vue de lui garantir "une autonomie totale", a-t-elle déclaré, à l'ouverture de la réunion du bureau de wilaya d'Alger sur l'évaluation de la mise en oeuvre des décisions du congrès de son parti. Mme Hanoune a indiqué que sa formation politique oeuvre à "lutter contre la corruption et la déliquescence constatées dans plusieurs secteurs". Elle a appelé, dans ce contexte, pour la promotion de tous les corps chargés de la lutte contre la corruption à l'instar des services de sécurité, des douanes et autres. Abordant le volet économique, Mme Hanoune a réitéré la position de son parti, affirmant que l'Etat qui a le courage de défier le capitalisme mondial et les compagnies internationales réussira alors à prendre des décisions souveraines, à condition que "celles-ci bénéficient du soutien du peuple, qui, à son tour, doit bien assimiler les lois" promulguées. Mme Hanoune a indiqué pour ce qui est du plan d'action du gouvernement, que le PT s'attellera à l'examiner et présentera des propositions à son sujet". Concernant les projets de son parti, la SG du PT a annoncé le renouvellement prochain de toutes les sections et de tous les bureaux du PT en vue de réunir les conditions nécessaires au renouvellement des bureaux de wilaya, soulignant que "toutes les personnes désirant adhérer au PT à l'approche des échéances électorales seront refusées". La SG du PT a insisté, par ailleurs, sur "la nécessité d'établir le bilan officiel traitant de la charte de la paix et de la réconciliation nationale. "Le pouvoir actuel et les partis politiques ne doivent pas avoir peur de ce dossier", a-t-elle dit. La patronne du PT a estimé que "plusieurs catégories n'ont pas été, jusqu'à présent, prises en charge par l'Etat dans ce cadre". Abordant l'épineux dossier des disparus elle a considéré que "l'indemnisation des familles est un droit". "Rien ne justifie l'absence d'un débat sur cette question", a-t-elle attesté.