Le chef des opérations de BP, Bill Schrader, a déclaré, hier à Londres, où se tient une conférence sur "le pétrole et l'argent" que les discussions autour de la vente des actifs de British Petrolium en Algérie avancent lentement, contrairement aux conciliabules engagés avec d'autres pays à l'instar du Vietnam et du Venezuela. "Les entretiens avec les actionnaires de BP autour du rachat de ses actifs en Algérie avancent plus lentement que des pourparlers sur l'achat d'actifs vietnamiens et vénézuéliens", a affirmé M. Bill Schrader. Il a ajouté, sur sa lancée, que "l'Algérie va plus lentement à cause de la procédure d'engagement du gouvernement". "C'est pour cela que BP n'est pas parvenu encore à un accord sur les termes et les conditions ainsi que sur le prix de cession de ses actifs dans ce pays", a-t-il ajouté. Par ailleurs, il est à noter que les contrats d'investissements du géant pétrolier britannique (BP), en Algérie, représentent plusieurs milliards de dollars. En effet, il a injecté une somme de 4 milliards de dollars US en Algérie, dans trois projets majeurs : l'amélioration du taux de récupération du gisement de pétrole de Rhourde El-Baguel, le développement des gisements de gaz sec d'In Salah, celui des champs de gaz humide d'In Amenas. A ce propos, il est considéré comme étant l'un des grands collaborateurs de Sonatrach et Statoil suite à ces deux projets gaziers à In Salah et In Amenas. Ces deux projets représentent environ 20% de la production de gaz en Algérie. La firme britannique explore également un champ d'huile REB avec Sonatrach et un bloc d'exploration près d'Illzi. S'agissant du même contexte, les gisements d'In Salah en partenariat avec Sonatrach, Statoil et BP ont atteint la phase plateau. Ils produisent plus de 9 milliards de m3 de gaz annuellement destinés à l'Espagne et l'Italie. Idem pour ce qui est des gisements d'In Amenas. En effet, ceux-ci ont atteint 9 milliards de m3 de gaz annuellement et 50 000 barils/jour de liquide. Les niveaux d'extraction de gaz cumulés de ces deux pôles constitueront l'essentiel de la nouvelle capacité d'exportation supplémentaire de gaz de l'Algérie estimée à 25 milliards de m3/an, à atteindre cette année. En outre, il est à noter que BP est le plus grand investisseur dans le domaine des hydrocarbures avec plus de 4.5 milliards de dollars investis à ce jour. Il y a quelques jours, des responsables de BP en Algérie avaient expliqué que l'impact de la crise financière, qui a touché le groupe, n'aura aucun effet sur les investissements du groupe en Algérie. Cependant, la hausse du nombre des demandes d'indemnisation suite à la catastrophe du golfe du Mexique a obligé la firme britannique à céder ses actifs algériens.