Le gouverneur de la Banque centrale de Chine, Zhou Xiaochuan, a salué samedi la réforme adoptée par le Fonds monétaire international (FMI) sur le transfert des quotas, appelant le FMI à accomplir la réforme avant le sommet du G20 prévu en novembre prochain à Séoul. "La Chine salue la réforme du FMI sur les quotas, grâce à laquelle les pays émergents obtiendront une plus forte représentation et une plus grande voix", a déclaré M. Zhou au terme de la réunion des ministres des Finances du G20 conclue samedi à Gyeongju, en Corée du sud. Pour sa part, le ministre chinois des Finances, Xie Xuren, a demandé aux principaux pays émetteurs de monnaies de maintenir la stabilité relative des taux de change, les appelant à minimiser les impacts négatifs engendrés par les politiques de change. A l'issue des deux jours de discussions, les représentants du G20 sont parvenus à un consensus sur un transfert de plus de 6% des quotas du FMI au profit des pays émergents ou sous-représentés, contre 5% comme cela avait été prévu dans les accords conclus précédemment. Les ministre des Finances et les banquiers centraux des pays du G20 réunis à Gyeongju, en Corée du Sud , sont parvenus ce samedi à un accord sur la réforme du système bancaire et des grandes institutions financières. "Il y a eu très peu de désaccords sur le sujet. Le processus d'approbation a été très simple", a décla ré un représentant sud-coréen, peu avant la levée de la séance. Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fond s monétaire international (FMI) parle quant à lui d'un accord "historique". "C'est la plus importante réforme jamais adoptée de la gouvernance du Fonds monétaire international", a-t-il affirmé. Le projet de réforme, qui doit être validé par le conseil d'administration du FMI, augmente le capital de l'institution, les sièges des pays émergents à son conseil d'administration et élargit ses attributions en matière de surveillance des politiques économiques des Etats. Après cette réforme attendue de longue date, les dix plus grands actionnaires de l'institution seront les Etats-Unis, le Japon, quatre pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie) et les quatre plus grandes économies émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine). Les Européens abandonnent deux sièges au profit des pays émergents, ce qui est "vraiment difficile pour eux", a reconnu un haut responsable américain. "Cette réforme attendue de longue date rééquilibre la balance des pouvoirs pour faire de la place à toutes les économies en fonction de leur poids respectif", a précisé Christine Lagarde, ministre française de l'Economie et des Finances. Le président sud-coréen Lee Myung-Bak avait demandé vendredi aux ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 de trouver un accord sur cette réforme, afin de "renforcer la crédibilité des réunions du G20".