La wilaya de Naâma, cette belle région, recèle des potentialités énormes et des richesses naturelles, historiques et culturelles, qui devraient être redynamisées et exploitées de manière à valoriser et donner un bel aperçu de cette ville. Pour cela, il faudra la concrétisation d'une étude globale destinée à l'aménagement du territoire à même de fixer les pôles touristiques importants, attrayants pour les visiteurs de tous bords, très friands de festivals du tourisme saharien. Il faut dire que la région recèle des possibilités réelles, à l'instar des oasis, des anciens ksours, de centres de pierres rupestres qui font toujours l'objet de recherches de la part des experts étrangers de l'Organisation mondiale du tourisme, en vue de concrétiser les propositions sur le terrain. La responsable du secteur du tourisme de la wilaya de Naâma a indiqué, dans ce contexte, que la domiciliation des festivals de tourisme saharien et l'organisation des salons de tourisme, "devra permettre de s'aligner au programme d'actions établi par le ministère de tutelle à court terme en vue de sa promotion". Le développement du tourisme culturel est également, dira-t-elle, un autre facteur de promotion de ce secteur, à travers la réhabilitation des "moussems" (festivités culturelles), des "ouâadates" en accordant davantage d'intérêt à la célébration des fêtes traditionnelles tout en mettant en exergue les coutumes ancestrales de la région. Parallèlement, les responsables de la wilaya de Naâma déplorent l'absence d'agences de tourisme et des promoteurs en dépit de la disponibilité de réelles opportunités à même de relancer ces activités touristiques qui constituent, selon eux, "l'une des filières d'investissement hors hydrocarbures". Pour promouvoir la région comme l'un des pôles touristiques du Sahara algérien, les responsables du secteur ont mis l'accent sur la nécessité de faire valoir le produit local pour conquérir les marchés régionaux et nationaux "surtout que la région possède de réelles possibilités touristiques à même de satisfaire les besoins des touristes étrangers". Le lancement des produits du tourisme saharien local est considéré comme l'un des piliers du secteur qui enregistre depuis cinq années une affluence de touristes de différentes nationalités vers les zones archéologiques de la wilaya. La disponibilité de groupes folkloriques et des artisans constitue également un autre stimulant pour relancer le secteur du tourisme et sa promotion au rang de secteurs producteurs de richesses. A la lumière de la nouvelle stratégie menée par le ministère, visant à encourager l'investissement touristique, le programme d'actions porte sur la conformité des activités touristiques avec les normes internationales, la modernisation du système de formation, l'introduction du professionnalisme à l'activité de promotion et de communication, l'édification d'un objectif touristique basé sur la qualité et la pérennité et enfin la maîtrise du développement touristique par la préservation du patrimoine et des équilibres écologiques. Parallèlement, plusieurs sites encore vierges, attiraient auparavant les convoitises des touristes étrangers, à l'exemple des stations de roches rupestres, les anciens ksours, les oasis pittoresques et la station thermale de Hammam El Warka. Par ailleurs, l'intérêt que revêt le secteur touristique nécessite aussi le recensement des archives archéologiques et des manuscrits historiques, témoins de différentes civilisations qui se sont succédé dans la région, a-t-on soutenu à la direction locale du tourisme. Cet effort doit être accompagné par un financement des recherches qui s'ajouteront aux tentatives effectuées par les cadres du secteur pour élaborer une carte d'orientation et d'un inventaire global sur la diversité touristique et culturelle de la wilaya, a-t-on relevé. A ce propos, a-t-on indiqué, la wilaya de Naâma a enregistré, depuis 2000, une réelle dynamique ayant touché les explorations touristiques avec l'apport des spécialistes qui ont procédé aux travaux de fouilles permettant la découverte de restes de dinosaures "Soropodes" (herbivores) ainsi que des ossements de poissons et d'animaux marins à travers les zones de Rouis El Djir, Dermel, Sfisifia, Oulgag, Tiout, Moghrar et Aïn Sefra. La valorisation et la vulgarisation de la culture touristique chez les citoyens revêtent aussi un autre aspect de cet engouement en plus du rôle des agences touristiques et au mouvement associatif pour faire connaître le produit de la région. Afin de protéger les trésors patrimoniaux contre le sabotage et la dégradation les menaçant, le secteur veille à la création de parcs, de réserves touristiques et archéologiques, avant de les classer en trois nouveaux sites qui sont : Sidi Boudjemaâ, Makthar, et Aïn El Warka. Les zones d'expansion touristique de la wilaya de Naâma restent en proie à la dégradation en raison de facteurs humain, géographique et climatique, et nécessitent donc un intérêt de la part des services compétents, à l'instar des actions lancées depuis 2002. Ces opérations ont visé la récupération du cadre authentique urbain des anciens ksours des régions de Sfisifia, Tiout, Moghrar et Assla, ainsi que la classification du mont Aissa comme réserve naturelle qui dispose de 68 espèces ornithologiques rares, 135 plantes médicinales et 19 espèces d'animaux sauvages. A noter que la relance de l'activité touristique à travers la wilaya reste tributaire également à la promotion du produit touristique, la disponibilité des infrastructures hôtelières, le soutien de l'investissement en matière des services, des métiers et artisanat en consolidant les sources scientifiques et référentielles pour faire connaître les monuments touristiques que recèle Naâma.