Depuis plus de six années, la wilaya de Saida s'attelle, à promouvoir le secteur du tourisme, et faire connaître ses potentialités naturelles et humaines, notamment dans le domaine des investissements ciblés, selon la direction du tourisme. Actuellement, cinq projets sont en cours de concrétisation dans cette wilaya à savoir quatre hôtels totalisant une capacité d'accueil de 300 lits et une auberge, dont les travaux d'exécution oscillent entre 50 et 90 %, souligne-t-on. Toutefois, ces infrastructures restent en-deçà des besoins réels du secteur et son développement comparativement au flux des visiteurs qu'enregistre cette wilaya chaque année. En plus des atouts naturels que recèle la wilaya de Saida, ce qui lui donne une place de choix en matière de tourisme au niveau de la région du sud-ouest du pays, les pouvoirs publics s'emploient à mettre en place toutes les facilités et dispositions à même de relancer l'investissement dans ce créneau. La direction du tourisme a ainsi indiqué que la multiplication du nombre de visiteurs, au cours de la saison hivernale, est de mise avec la disponibilité des infrastructures versées dans le tourisme thermal à l'instar de Hammam Rabi, Sidi Aïssa et Aïn Skhouna. En terme de statistiques, les établissements hôteliers ont accueilli, au cours de l'année précédente, près de 23.000 visiteurs qui ont passé 24.850 nuitées, ainsi que 758 touristes étrangers ayant passé 1.235 nuitées. Le chiffre d'affaires réalisé par ces établissements a dépassé les 40 millions de DA en 2007. Par ailleurs, la wilaya de Saida dispose de quatre zones d'extension touristique (ZET) s'étendant sur 966 hectares, dont 800 hectares aménageables au niveau de la zone de Hammam Rabi, relevant de la commune de Ouled Khaled réputée pour ses ressources hydriques thermales et ses sites naturels d'une grande beauté. S'étendant sur 62,5 ha, cette zone est prédestinée à abriter des projets d'investissement dans la filière du tourisme thermal. Cette même importance est, également, perceptible au niveau de la zone de ''l'ancienne Saida'' ou la ville ''d'El Okbane'', située à l'entrée sud de Saida et qui s'étend sur 35 hectares. En plus de sa vocation historique certaine du fait que l'Emir Abdelkader s'y installa et édifia sur place son dépôt d'armements durant son combat contre le colonialisme, cette région recèle de véritables potentialités pour le développement du tourisme. La zone d'extension touristique (ZET) ''d'El Merdja'', située dans la commune de Dhoui Tabet (daïra de Youb) revêt cette même importance avec l'existence sur ses 768,5 ha de forêts denses et une ferme coloniale de promenade. La ZET de ''Tifrit'', implantée dans la commune de Aïn Soltane sur 100 ha, est appelée à devenir un pôle indéniable de tourisme avec l'existence de cascades et sites archéologiques datant de l'époque romaine. Pour promouvoir l'investissement touristique, deux zones font l'objet de propositions, à savoir celles de Aïn Skhouna (200 ha) et Sidi Aïssa (150 ha) relevant de la commune de Sidi Amer et disposant toutes les deux de ressources thermales et sites naturels. Selon la direction du tourisme, l'étude relative à la zone de Aïn Skhouna vient d'être approuvée. Celle-ci comporte trois hôtels, un centre hospitalier thermal, en plus de la restauration et l'extension de Hammam Rabi par l'entreprise de gestion touristique de Tlemcen. De son côté, la direction du tourisme s'emploie, dans le cadre de sa stratégie de développement du secteur, à valoriser les sources thermales sous exploitées au titre des programmes de développement et renforcer les capacités d'hébergement, notamment, à travers les zones thermales. Il est, également, question de promouvoir la chasse et le tourisme culturel avec notamment l'organisation de manifestations culturelles sur le patrimoine local susceptibles d'attirer les visiteurs et les touristes.