L'avantage économique jusqu'ici incontesté du solaire thermique (dit aussi thermodynamique) est brisé net par les panneaux photovoltaïques, dont le prix chute sans arrêt. Grâce au prix déclinant des panneaux, les développeurs photovoltaïques peuvent proposer des centrales au sol géantes moins chères que leurs rivales solaires thermiques, selon un comparatif de GTM Research : le coût de construction du photovoltaïque est tombé cette année sous les 3,5 dollars par watt installé, contre 5,00 à 6,55 dollars pour les centrales solaires thermiques actuellement en construction. Et en 2020, le prix du solaire thermique pourrait descendre à 2,40-3,80 $ par watt (de courant alternatif) mais entre temps le photovoltaïque sera tombé à moins de 2 dollars par watt (de courant continu). L'écart se creuse, au détriment des miroirs. Par kilowatt-heure produit, pour des centrales de même puissance, installées au même endroit, et même en tenant compte des coûts de la conversion en courant alternatif du courant continu produit par des panneaux photovoltaïques, ces derniers restent moins chers et le seront probablement encore dans 10 ans. D'ici 2020, le coût de l'électricité produite en solaire thermique se réduira à 0,10 à 0,12 dollar/kWh mais le photovoltaïque à seulement 0,07 à 0,08 dollar/kWh. A cause du boom de la production asiatique de panneaux, bien sûr, et de la chute du prix du silicium. Le photovoltaïque trouve vraiment sa place dans les régions sèches, à fort ensoleillement. Il permet la fourniture d'électricité locale, son utilisation pour le pompage permet l'irrigation ; d'autre part l'énergie solaire peut être utilisée dans les usines de dessalement de l'eau de mer. L'Algérie est en train d'élaborer une nouvelle stratégie gouvernementale qui met l'accent sur l'importance des sources d'énergie renouvelables dont l'xe prioritaire est le solaire. Étant donné que l'Algérie ne produit actuellement que 6 à 8% de son électricité à partir de sources d'énergie renouvelables d'ici 2020, le gouvernement met en place des cadres réglementaires, lance de nouveaux programmes nationaux et élabore des mesures incitatives pour encourager les entreprises nationales et internationales à investir dans l'énergie renouvelable. Ces mesures comprennent " Horizon 2011 ", un programme financé par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui vise à fournir de l'eau chauffée à l'énergie solaire à 5 500 maisons et " Al Sol ", un programme financé par le Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (FNME), qui vise à équiper 1000 maisons et 1000 entreprises de chauffe-eau solaires. La Loi relative à l'électricité et à la distribution du gaz par canalisation de 2002 et la Loi sur les énergies renouvelables de 2004 ont ouvert la voie aux réformes à venir en permettant l'accès au réseau à tous les opérateurs et en ouvrant le marché de l'électricité aux énergies renouvelables. L'objectif actuel est d'augmenter la part de ces dernières à 30% d'ici 2030-2040. Pour le moment, la construction de trois centrales solaires (qui devraient produire 200 MW au total) est au centre des efforts déployés pour produire de l'électricité à partir de sources renouvelables. Les projets comprennent également une centrale électrique hybride à Hassi R'mel, actuellement en cours de construction par l'entreprise espagnole Abener et l'Algérienne Neal (New Energy Algeria). Cette centrale, que l'on avait prévu de terminer en août 2010, est alimentée au gaz et à l'énergie solaire et produira 150 MW d'électricité. Par ailleurs, le gouvernement investit également dans la recherche et le développement. Ainsi, un institut spécialisé dans les énergies renouvelables, l'Institut algérien des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IAEREE), doit ouvrir ses portes à Bellil, au sud de Hassi R'Mel. Aussi plusieurs entreprises ont lancer des projets d'investissements dans le photovoltaique à l'image du groupe Sonlegaz à travers Rouiba éclairage ou encore l'Enie.