Les intervenants dans le débat sur "les défis du secteur social", organisé, hier, au centre de presse d'El Moudjahid, ont mis l'accent sur les progrès enregistrés par l'Algérie en matière de protection des personnes vulnérables. Les efforts consentis par les pouvoirs publics pour améliorer les conditions de vie, notamment l'accès au logement social ont porté leurs fruits, selon M. Ahmed Nasri, responsable au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. "L'offre du logement social, a enregistré une nette amélioration durant la dernière décennie, au même titre que le taux d'occupation des logement", a-t-il estimé, en étalant les statistiques du ministère de l'habitat et de l'urbanisme. Chiffres à l'appui, M. Nasri a affirmé que l'offre du logement social a grimpé de 5.9 millions d'unités en 2004, à 7 millions à fin 2009. Parallèlement à cette évolution de l'offre, le taux d'occupation des logements est passé de 5 79 en 2004 à 5 03 en 2009. Qualifiant cette évolution d'appréciable, M. Nasri a mis en exergue la segmentation de l'offre du logement social en Algérie, à travers les diverses formules existantes. A ce titre, il a cité le logement rural qui occupe près de 40% de l'offre et les formules de logement aidé (OPGI, LSP, AADL…). En outre, ce responsable au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme a indiqué que le nombre d'habitations précaires est en net recul. M. Nasri a précisé, dans ce sens, que le nombre d'habitations précaires recensées est de l'ordre de 55 000. Sur ce chiffre, 75 000 ont été démolies. Les familles y habitant sont relogées dans des logements décents. Dans le programme quinquennal 2010-2014, il est prévu, selon le même interlocuteur, le relogement de 370 000 familles. "Et les habitations précaires restantes sont d'une proportion relativement faible", selon les propos de ce responsable qui affirme qu'un grand pas est franchi dans la résorption de l'habitat précaire. Le responsable de la formation au ministère de la Solidarité nationale, M. Mohamed Tahar Boutamène a, quant à lui, axé son intervention sur les dix défis que le ministère s'est fixé pour aboutir à une cohésion sociale solide. Pour venir à bout des maux sociaux qui rongent la société algérienne, ce responsable a indiqué que le ministère de la Solidarité nationale a mis en place un programme de formation spécialisée dans le social. De nouveaux métiers dans le social font leur apparition pour atteindre les nouveaux défis sociétaux. Ces métiers sont conçus, selon ce responsable, pour maintenir les personnes en difficulté dans leur environnement immédiat. Il a, dans ce sens, indiqué que le ministère en charge de la solidarité nationale forme annuellement 300 assistants sociaux. En mars prochain, un concours pour en former un millier sera organisé sur des critères de sélection très sévères, a-t-il noté. La représentante du Conseil national économique et social (Cnes) a, de son côté, indiqué que "le Cnes élabore des rapports annuels sur le développement humain en Algérie, sur la base de standards internationaux, reconnus par le Programme des Nations unies pour développement (Pnud)". Le plus important des indices est celui du développement, composé de l'indice d'espérance de vie à la naissance, l'indice d'instruction et celui de la parité PIB-pouvoir d'achat. Les standards adoptés par le Cnes, pour mesurer la pauvreté sont différents de ceux de la Banque mondiale. "Les standards adoptés par le Cnes et qui sont ceux du Pnud sont basés pour mesurer la pauvreté sur la probabilité pour un individu de mourir avant l'age de 40 ans, le pourcentage des enfants de moins de 5 ans en insuffisance pondérale et la proportion de population ayant accès à l'eau."