Pour mieux accompagner les inventeurs algériens dans leur domaine, l'Institut national de la propriété industrielle (Inapi) a décidé de mettre en place un fonds de soutien ou d'aide, avant la fin de l'année 2011, et qui aura comme mission de permettre aux inventeurs de réaliser des prototypes, de développer leurs inventions déjà existantes et de prendre part à des manifestations spécialisées à l'étranger. C'est qu'a fait savoir le directeur général de l'Inapi à l'assistance présente à la cérémonie consacrée aux lauréats algériens de prix nationaux et internationaux. Le directeur général de l'institut, Hakim Taousar, a indiqué que le financement de ce fonds se fera à partir des recettes de l'institut. Pour les méthodes d'évaluation et de délivrance des brevet d'invention, M. Taousar a précisé qu'"auparavant, l'Inapi se contentait d'étudier la forme de l'invention, c'est-à-dire sa conformité aux normes. Mais une fois le nouveau cadre juridique mis au point, nous pourrons vérifier, en collaboration avec des organisations internationales spécialisées, si l'invention souscrite n'est pas une imitation", tout en assurant que le délai de traitement des demandes de brevet passera à un an au lieu de trois ans. Il a relevé, par ailleurs, que sur 776 dossiers traités cette année 300 brevets ont été accordés. Pour sa part, le président de l'Association des inventeurs algériens, Mohamed Khroubi, a saisi cette occ asion pour souligner l'importance d'exploiter les inventions algériennes en é tablissant un lien direct entre les inventeurs, les banques et les hommes d'affaires. Il a également mis l'accent sur la nécessité d'accorder des crédits bancaires aux inventeurs algériens afin de les encourager à continuer leurs innovations. "Il ne faut plus inventer pour archiver mais il faut inventer pour exploiter", a-t-il estimé. De son côté, le président de l'Association des innovateurs et de la recherche scientifique, Loth Bounatero, a estimé que la recherche et l'innovation en Algérie s'annonce bien sous l'égide du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Concernant les cinq lauréats de prix nationaux et internationaux qui ont été honorés, il s'agit de M. Yacine Sahir,détenteur du 1er prix du concours "Lépine" en France, pour son invention d'une prise de courant électrique reliée par câble à un cerveau de commande, qui permet une protection contre les électrocutions et les pertes d'énergie provoquées par l'effet Joule. Le deuxième inventeur est M. Amokrane Hocine, qui a obtenu le 1er prix du salon international des inventions de Genève grâce un dispositif permettant de signaler, en temps réel, toutes anomalies survenues dans le fonctionnement d'un moyen de transport pendant le trajet et de pouvoir agir en conséquence, et pour une autre invention appelée "dispositif d'introduction contrôlée des drains et trocarts en chirurgie". M. Ckekkar Abdelghani a, pour sa part, inventé un système pour stopper les fuites de gaz domestique et industriel. Il est détenteur du prix de l'invention de l'Union européenne au 27e Salon international des inventions et des innovations organisé en 2009. M. Tidafi Abderrahmane a été, quant à lui, récompensé pour avoir inventé un gilet doté d'un système d'irrigation permettant l'écoulement d'un liquide refroidissant afin d'irriguer l'ensemble du corps d'un enfant ou d'un bébé pour atténuer la fièvre. M. Bounatero, a également été distingué pour son invention "la montre astronomique" qui consiste à donner à son utilisateur l'horaire de la région ou du pays où il se trouve sans avoir à la régler.
