Les inventeurs en Algérie sont confrontés au manque de moyens pour mettre en application leur travail. Des difficultés financières à l'absence d'une coopération avec les entreprises, sont entre autres entraves mises en avant par le directeur général de l'Institut national de la propriété intellectuelle (INAPI) qui souhaite que l'invention en Algérie trouve la place qu'elle mérite. Abdelhakim Taousar estime que des inventions réalisées par des Algériens sont reconnues mondialement mais restées sans suite faute de moyens. Il annonce ainsi des mesures incitatives pour que les " inventions soient exploitées comme la création d'un fonds d'aide aux inventeurs ". Ce soutien se matérialise sous forme de prime qui sera prélevée sur les recettes de l'institut qui sont de " 197 millions de dinars à hauteur de 10% ". A travers ce projet qui sera soumis au ministère de l'Industrie, l'INAPI entend donner une " chance aux inventeurs algériens pour participer aux festivals internationaux et mettre en avant leur savoir-faire ". " L'apport de ce fonds permettra aussi aux inventeurs d'enregistrer leurs brevets ", a affirmé le DG de l'INAPI sur les ondes de la radio chaîne III estimant ces mesures comme le " début d'une nouvelle ère pour la recherche ". L'optimisme de Abdelhakim Taousar se traduit, selon lui, par le nombre de brevets en constante augmentation malgré les difficultés rencontrées. Ainsi, l'Institut, qui " soutien en premier les inventeurs indépendants ", a enregistré quelque " 5 700 brevets d'invention qui touchent essentiellement le domaine pharmaceutique, la physique, les technologies industrielles et la chimie". Néanmoins, des efforts sont à déployer dans le domaine de l'enregistrement, qui connaît " un grand retard qu'il faudrait impérativement combler ", a déclaré Abdelhakim Taousar. Les lacunes constatées par le DG de l'INAPI sont liées au délai d'enregistrement qui dépasse les normes internationales. Selon Abdelhakim Taousar, le délai est de " 6 mois mais l'enregistrement prend jusqu'à 2 ans ". La situation sera " meilleure " mais pas dans l'immédiat, et le DG de l'INAPI a annoncé la date de 2012 pour que les " choses entrent dans l'ordre et être à jour en matière d'enregistrement des brevets ". Par ailleurs, Abdelhakim Taousar, a souligné que le système d'enregistrement est désormais basé sur un " examen de fond mais cela demande encore des moyes importants tant humains que matériels ". Son institut a toutefois bénéficié d'une formation au profit de 10 cadres mais cela reste " insuffisant ", a-t-il précisé.