La Fédération algérienne des Associations de diabétiques & les laboratoires Novo Nordisk organisent deux journées de sensibilisation sur cette maladie, au complexe olympique Mohamed Boudiaf (stade du 5 Juillet) à Alger et ce, pour marquer la Journée mondiale du diabète, le 14 novembre. Ainsi, dès aujourd'hui, et sous le slogan "Tous unis pour changer le diabète", les organisateurs de ces deux journées feront donc en sorte de sensibiliser sur les complications et informer sur les moyens de prévention et de prise en charge du diabète, cette maladie qui touche 220 millions de citoyens dans le monde et dont on célèbrera demain la journée mondiale. Ainsi, la Fédération algérienne des diabétiques, en collaboration avec le laboratoire Novo Nordisk, seront à pied d'œuvre, deux jours durant, pour animer cette "grand-messe" au complexe olympique Mohamed Boudiaf, où, ce village baptisé "Changeons le diabète" constitué de chapiteaux est prêt à accueillir les citoyens et spécialistes pour discuter et s'informer sur l'évolution de cette maladie et les outils de combat à utiliser contre ce mal. Outre les activités liées à la sensibilisation, l'information et les conseils pratiques sur la maladie (prévention, auto-mesure, diététique…), les visiteurs pourront d'ailleurs bénéficier d'examens médicaux sur place : prise de glycémie, de la tension artérielle, mesure d'IMC (indice de masse corporelle) examens ophtalmologiques… Le public sera ainsi informé sur cette pathologie qui ne cesse de progresser dans notre pays, sur les règles hygiéno-diététiques, l'autocontrôle glycémique, la prévention du pied diabétique. Par ailleurs, des activités ludiques et sportives pour les enfants sont aussi au programme de ces deux journées de sensibilisation à l'occasion de la Journée mondiale du diabète. Une conférence-débat sur le diabète et ses complications sera animée par des diabétologues. Dimanche, une course ouverte au public à partir de 14 heures sur une distance d'environ 3 km clôturera cette célébration de la Journée mondiale du diabète.La Journée internationale du diabète a été lancée par la Fédération internationale du diabète (FID) et ses associations membres qui rassemblent des millions de personnes à travers le monde entier. L'initiative d'organisation de cette journée a été lancée par la Fédération et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1991, et ce, à la suite des inquiétudes liées à l'incidence croissante du diabète dans le monde. En 2007, elle devint une des journées officielles des Nations unies par l'adoption de la résolution 61/255. La campagne sensibilise le public à l'importance du diabète. A noter que l'OMS estime à plus de 220 millions le nombre de diabétiques dans le monde. Si aucune mesure n'est prise, il est probable qu'il y en aura plus du double en 2030. Près de 80% des décès attribuables au diabète surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Il est utile de préciser que le diabète touche environ 3 millions d'Algériens. Il est à l'origine de 50 % des amputations non traumatiques et c'est la première cause de cécité chez les moins de 65 ans. Par ailleurs, selon le président de la Fédération algérienne des associations de diabétiques, il est recensé entre 45 000 et 50 000 nouveaux cas de diabète en Algérie chaque année. En mai dernier, leader mondial dans le traitement du diabète depuis 1923, le laboratoire danois, Novo Nordisk a renforcé sa présence en Algérie. Ainsi, le P-DG des laboratoires pharmaceutiques danois, Lars Rebien-Sorensen, est venu spécialement en Algérie dans ce cadre, pour le lancement officiel du projet d'extension de son usine de Oued Aïssi. Inaugurée en mai 2006, l'usine Novi Nordisk -Aldaph SPA de Oued Aïssi représente un investissement initial d'environ 750 millions de dinars. Sa création avait permis de générer plus de 55 emplois directs et plus de 200 emplois indirects grâce à la collaboration avec divers partenaires algériens. L'usine produit des médicaments antidiabétiques oraux tels les comprimés de metformine à 500 mg, 850 mg et de 1 000 mg, les seuls en Algérie à ce jour. L'extension des capacités de production de cette usine permettra d'ailleurs de couvrir progressivement les besoins nationaux en ce médicament vital pour les diabétiques de type 2 et d'envisager même son exportation vers les pays africains. Parallèlement et sur le plan des perspectives futures, une deuxième chaîne de production devrait être mise en place d'ici à 2012 dans la perspective de couvrir les besoins nationaux en répaglinide, autre médicament phare de la pharmacopée pour le diabète.