L'Algérie met résolument le cap sur les énergies renouvelables. Notre pays vient de rejoindre le groupe de treize Etats à revenu intermédiaire et faisant partie des pays émergents. Il s'agit de la Tunisie, du Maroc, de l'Afrique du Sud, de l'Egypte, de la Jordanie, Turquie, Indonésie, Kazakhstan, Mexique, Philippines, Thaïlande, Ukraine et Vietnam. Ces pays ont " élaboré, lundi, des programmes pour rééquilibrer leurs sources d'énergie en investissant dans les projets d'énergies renouvelables à grande échelle " selon la Banque mondiale. Ces projets d'investissements appuyés par le Fonds pour les technologies propres concernent les énergies renouvelables à grande échelle. L'énergie solaire, l'éolienne ou encore la géothermique sont des sources fiables d'accès à l'énergie préservant les populations. Une Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques se tiendra du 29 novembre au 10 décembre à Cancun (Mexique), annonce la même source. Une réunion du comité du fonds pour les technologies propres (FTC) a été tenue lundi passé à Washington où le point a été fait sur les bilans de réalisation d'une première série de ces projets d'énergies renouvelables engagés par ces pays pour un montant total de 2,4 milliards de dollars. Les trois projets cités par ce Fonds concernant notre pays sont les trois centrales solaires hybrides CSP (concentrating solar power) de Naama, Hassi R'mel et Meghair. La centrale de production d'énergie hybride, solaire et gaz de Hassi R'Mel près de Laghouat, qui devra être réceptionnée en janvier 2011, est un projet mené près d'un gisement de gaz naturel considéré comme le plus important en Algérie. Réalisé pour le compte de Neal (New Energy Algeria), une filiale de Sonelgaz et Sonatrach, ce chantier d'un coût de 315 millions d'euros, devrait créer environ un millier d'emplois et ouvre à l'Algérie des perspectives d'exportation d'électricité vers l'Europe, rappelle le document de la banque mondiale. L'autre projet de la centrale hybride solaire CSP/gaz combinée à Meghaïr dont l'étude de faisabilité a été lancée en 2010 concerne la réalisation d'une centrale d'une capacité de 470 MW dont 70 MW pour la partie solaire. Le troisième projet inscrit se rapporte à la réalisation d'une centrale hybride à Naâma. Des études ont été lancées en vue de l'identification de sites devant recevoir cette infrastructure destinée à la production d'électricité à partir de l'énergie solaire dans le cadre du projet Empower. L'Algérie compte porter à 6% la part d'énergies renouvelables dans sa production électrique à l'horizon 2015. Le recours à l'énergie photovoltaïque en Algérie est favorisé par le potentiel solaire de notre pays, jugé des plus importants dans la Méditerranée. Un projet soutenue, d'ailleurs par ce Fonds qui constitue une mesure provisoire visant à fournir des financements concessionnels et à faible taux d'intérêt pour accélérer les négociations en cours sur les technologies à faibles émissions de carbone dans le cadre d'un nouvel accord mondial sur le changement climatique. Le Fonds pour les technologies propres est plus connu sous l'appellation de Fonds d'investissements climatiques, dispose de 5,2 milliards de dollars. Il est géré par la Banque mondiale et administré par le biais du Groupe de la Banque mondiale et par d'autres banques multilatérales de développement.