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Des milliards de dollars nécessaires au continent pour fixer l'eau et l'infrastructure d'assainissement Le défi de l'organisation des Ressources en eau en Afrique
Des milliards de dollars américains ont été cités comme étant nécessaires pour fixer l'eau et de l'infrastructure d'assainissement de l'Afrique, actuellement dans une situation désespérée, selon des analystes. Pour Alyse Schrecongost Alyse de la Fondation Bill et Melinda Gates, " l'écart du financement de l'eau et l'assainissement en Afrique est estimé à 11 milliards de dollars chaque année". Pour sa part, M. Ali Kies, directeur de l'eau et du service d'assainissement de la Banque africaine de développement (BAD), estime de son côté, " que le continent exige un rapport annuel d'investissement d'environ 30 milliards de dollars pour répondre à ces besoins. " S'exprimant au cours d'une session sur le financement des investissements dans l'eau pour la croissance et le développement, Schrecongost a exprimé son regret de " constater que l'Afrique continue de vivre une des situations les plus sombres avec ses 2,4 milliards de personnes manquant de sécurité dans l'assainissement des 50.000 points d'eau non fonctionnels en milieu rural. "Schrecongost a souligné que la majorité du financement des infrastructures d'assainissement en Afrique prend en charge les grands projets d'épurations centralisées et ne servent souvent pas les moins vulnérables, et souvent la réalisation partielle se trouve à l'état du point mort dans la réalisation partielle. Elle remarque d'autre part que "les coûts des infrastructures nécessaires pourraient être réduits jusqu'à 60 pour cent en concentrant des systèmes de base d'assainissement décentralisés ". Par ailleurs les pays africains sont appelés à développer des mécanismes novateurs capables d'attirer des finances pour les infrastructures de l'eau et des services. Ni le financement public, ni l'aide publique au développement ne seront suffisants, de sorte que nous avons besoin d'approches novatrices pour relever les défi à venir. Il a noté que les pays devaient mettre en œuvre les résultats des semaines précédentes de l'eau, en particulier des recommandations qui ont exhorté les pays à élaborer des plans nationaux avec des stratégies claires de financement. "Les pays, a t-il dit, doivent donc surmonter le dilemme politique en fixant des tarifs qui permettent de recouvrer les coûts et donner une place particulière au financement nécessaire des politiques d'assainissement. " Dans un exposé ayant trait à la politique de financement également, M. Alan Baird, de la Banque asiatique de développement a déclaré que " le traitement de l'eau nécessite l'encouragement de la participation du secteur privé dans les investissements nécessaires dans le secteur, car celles-ci ne peuvent être satisfaites que par le seul gouvernement. Le financement privé jouera un rôle crucial dans la gestion de l'eau, et ce dans le respect des besoins de cette source vitale à travers le monde ", a souligné M. Baird. La Banque asiatique de développement, a t-il dit, " est actuellement en train de préparer la rédaction d'un guide cadre sur l'eau dans la région de 10 années d'exploitation, dans la perspective de relever les défis de l'eau. Ce guide, confie-t-il, met en exergue des priorités de l'expansion des travaux d'analyse et l'amélioration des connaissances ainsi que de faire avancer la politique du secteur de l'eau dans les réformes et d'en renforcer le soutien à des secteurs clés." Priorité à la recherche scientifique sur la météorologie et l'hydrologie Les pays africains ne mettent pas de prime sur la recherche et la construction des données sur la météorologie et l'hydrologie, et ce en dépit du fait que le continent est le plus durement touché par les aléas du changement climatique, selon les experts. C'est d'ailleurs ce qui est le plus susceptible de porter atteinte aux efforts des pays à s'adapter aux changements climatiques défavorables et aux impacts liés à ces phénomènes, estiment les experts. "En Afrique, le réseau hydrologique pour la collecte de données se détériore, l'équipement est obsolète, et leurs activités dans certains pays ont été abandonnées ", a déclaré M. Datius Rutashobya, de l'Organisation mondiale de la météorologie (OMM). S'exprimant lors d'un événement parallèle à la 3è session du conseil des ministres africains de l'Eau qui vient de s'achever à Addis Abeba, et organisé par le Global Water Partenariat, M. Rutashobya a imputé ce phénomène " au manque d'investissements dans la recherche occasionnés par les difficultés économiques. La situation a été aggravée par le manque de reconnaissance de la part des décideurs, sur l'importance des données des recherches, d'où l'absence de toute budgétisation dans la recherche ". "Nous devons travailler à sensibiliser les décideurs sur les services de la recherche afin qu'ils comprennent mieux cette valeur, dit Rutashobya, qui précise d'ailleurs, que "les données doivent être régulièrement recueillies et facilement accessibles en temps opportun. Car, elles sont indispensables pour la prévision et la planification. Il s'agit, remarque l'orateur, d'une exigence pour le changement climatique et les questions hydrologiques pour les différents pays. L'eau ne connaît pas de frontière, et c'est ce qui fait que la coopération dans ce sens est très importante. ".Il est très utile de préciser que les partenaires au développement tels que la Banque mondiale, l'Union européenne ainsi que le gouvernement français, sont intervenus avec un investissement de 21 millions de dollars déployés pour la mise à niveau de stations météo dans 36 pays. Mais le financement doit être complété par les gouvernements pour assurer les données en continu. Enfin, M. Rutashobya a également évoqué le financement pour le développement du Système d'observation du cycle hydrologique dans le monde. Et, dans ce contexte, l'Organisation météorologique mondiale a participé à la formation du personnel dans le cadre du renforcement des capacités dans la recherche des liens, justement, entre la recherche et les processus décisionnels d'un pays. L'Afrique, concluent les experts en matière de l'eau, paie un lourd tribut en négligeant la recherche sur les questions de changement climatique…