Vingt-et-une organisations de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International, Oxfam, la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) ou le Norwegian Refugee Council, réclament "une action internationale renouvelée pour assurer une levée immédiate, inconditionnelle et complète du blocus" de Ghaza, rapportent mardi les agences de presse citant un rapport rendu public. "Les mesures prises par Israël afin d'assouplir le blocus illégal de Ghaza face à l'importante pression internationale ont peu changé le sort de la population civile", estiment les 21 organisations dans ce rapport intitulé "Des espoirs réduits à néant - Prolongement du blocus à Ghaza". "La communauté internationale a allégé sa pression sur Israël, mais trop peu a été fait pour assouplir efficacement les restrictions imposées sur la vie quotidienne de 1,5 million de Palestiniens", selon ces organisations. "Israël avait promis d'augmenter et d'accélérer les importations de matériaux de construction nécessaires aux projets des Nations unies ou à d'autres projets internationaux pour des écoles, centres de santé, maisons ou stations d'épuration", rappellent les ONG, en référence aux décisions annoncées par Israël sous intenses pressions internationales après son agression meurtrière le 31 mai contre une flottille humanitaire qui tentait d'atteindre Ghaza. Notons aussi qu'à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple Palestinien, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé les dirigeants de l'Autorité palestinienne et d'Israël à réaliser "une paix historique". Ban Ki-moon a souligné la nécessité pour Israël "de commencer à éliminer les mesures prises dans le cadre de l'occupation". Un appel, que les Israéliens ne compte pas prendre en compte puisque un autorisation vient d'être accordée pour la construction de 130 nouveaux logements à El Qods occupée, une décision aussitôt dénoncée par l'Autorité palestinienne. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a dénoncé cette initiative, accusant Israël de poursuivre 'son programme pour isoler encore davantage Bethléem d'el Qods occupé'. Cette décision, qui doit encore être soumise à un conseil de district, intervient alors que les Etats-Unis et Israël négocient les termes d'un nouveau moratoire de 90 jours sur la colonisation en Cisjordanie, qui ne devrait pas concerner El Qods-Est, malgré les exigences palestiniennes d'un gel total dans l'ensemble des territoires occupés.