L'Algérie est "irritée " par La proposition de vente des actifs de la firme britannique BP à la joint-venture TNK-BP. Les algériens refusent d'accorder une suite favorable à la demande de BP de livrer des informations sur les résultats de son activité concernant les champs gaziers d'In Salah et In Amenas àjoint-venture russo britanique TNK-BP. L'Algérie menace de recourir au droit de préemption que lui confère la loi pour reprendre ces actifs. Selon le Financial Times, la vente de ces parts de marché s'élève à 3 milliards de dollar. BP a décidé de céder ses parts d'actif algériennes à la suite de l'accident survenu en avril sur sa plateforme pétrolière, dans le golfe du Mexique causant une marrée noire qui lui a été fatale. La firme anglaise qui est le plus grand investisseur étranger en Algérie a déjà réussi à lever 20 milliards de dollars de fonds et prévoit de les augmenter à hauteur de 30 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année prochaine pour combler le déficit généré par les coûts de l'accident. Les champs de gaz de In Amenas et In Salah présentent chacun une capacité de production estimée à 9 milliards de mètres cubes, soit un quart de la production de gaz en Algérie. La British Petroleium exploite les champs de gaz de In amenas et de In Salah en partenariat avec la Sonatrach et le groupe norvégien Norway's Statoil. Cette réaction de la part du gouvernement algérien est perçue comme une tentative de limiter le rôle des sociétés étrangères en Algérie. Le Financial Times cite à ce sujet un " Lobby " en Algérie oubliant que ces mêmes réserves relèvent de la souveraineté de l'Algérie qui en cas de cession d'actif, la primauté sur tout projet de vente de parts lui revient de droit et qu'il est légitime de contrôler les décisions de ses partenaires. L'Algérie qui s'est ouvert aux investisseurs étrangers compte cependant, baliser, le terrain par des mesures législatives à même de préserver ses intérêts. Les enjeux géostratégiques sont de taille et les champs énergétiques d'In Salah et d'In Amenas font de cette région une plaque tournante. Pays pivot par excellence, l'Algérie est le grand portail de l'Afrique subsaharienne. Les récents changements opérés en matière de législation par l'Algérie par rapport aux operateurs étrangers tendent à réduire le déséquilibre flagrant entre notre pays et les différentes firmes étrangères présentes en Algérie et parfois mouillés dans des scandales de corruption et de fuite des capitaux à l'étranger sans compter le rôle " d'œil de bœuf " que semblent jouer d'autres entreprises au service de certaines officines dont les ambitions hégémoniques et de repositionnement ne sont plus à démontrer , hier, mettant en jeu les intérêts suprêmes du pays.