Du nouveau dans le mode de financement de la sécurité sociale. Son directeur général, Djaouda Bourkaieb, a expliqué les grands axes de cette stratégie qui vise essentiellement à maintenir l'équilibre de la sécurité sociale. Ainsi, outre les cotisations qui sont toujours de vigueur, la sécurité sociale aura de nouvelles sources de financement inscrites dans la loi de finances 2010. Le DG de la sécurité sociale, invité, hier, de la chaîne III de la Radio algérienne, a indiqué que les mesures prises permettront " d'augmenter les capacités de financement de la sécurité sociale ". Entre autres, mesures annoncées le " prélèvement d'une partie dans la taxe sur le tabac au profit de la sécurité sociale ou encore la taxe sur le bénéfice net de l'importation de médicaments ". Djaouad Bourkaieb a affirmé que les équilibres de la sécurité sociale sont " assurés mais il faut surtout maintenir cette cadence ". Au chapitre des dépenses, celles-ci sont en constante augmentation et représentent pour l'année 2009 " 160 milliards de dinars rien que pour la dépense de santé ". Des sommes colossales dont il faut maintenant réfléchir au moyen de les maîtriser ". Comme solution préconisée, le DG de la sécurité sociale parle de cet " impératif d'aller vers le médicament générique et aussi de rationaliser les soins". L'autre nouveauté annoncée par le premier responsable de la sécurité sociale, concerne l'élargissement du tiers payant à d'autres types de soins. "Désormais, les conventions signées dans le cadre du tiers payant ne concernent pas uniquement les médecins mais seront élargies par exemple aux opticiens ou pour l'acquisition d'appareillage en plus de son élargissement aux ayants droit comme les enfants ou les conjoints d'autant que la condition sur les personnes percevant des petits revenus jusque- là exclus de cette formule, a été levée". Ceci comme première étape en attendant la " généralisation du tiers payant qui interviendra en 2013 ". En tout, il s'agit d'un " plan de modernisation de la sécurité sociale qui prend en compte également le volet transport qui permet au malades de bénéficier d'une prise en charge pour ses déplacements même au sein de sa commune". Abordant le processus de contractualisation, Djaoud Bourkaieb, a tenu à préciser qu'il est " complexe et beaucoup de choses ont été faites notamment dans la mise en place des instruments, mais il reste un volet important à finaliser, celui du financement, c'est-à-dire définir la nouvelle tarification ". Concernant l'utilisation de la carte Chifa, il a déclaré que ses services ont établi plus de 5 millions de cartes ajoutant que 8 600 officines sont déjà conventionnées. Djaoud Bourkaieb a annoncé, enfin que la généralisation de l'utilisation de la carte Chifa est prévue en 2012 ainsi que la création d'un " centre de recherche et développement qui suivra l'application de cette opération ".