L'équilibre financier de la caisse de sécurité sociale est assuré pour cette année et le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail, Djaouad Bourkaieb est plus qu'optimiste quant à la bonne santé financière de cette caisse au même titre d'ailleurs que la Casnos. Les chiffres en sa possession montrent des dépenses pour la santé de "160 milliards de dinars en 2009 avec une évolution constante qui dénote de l'intérêt de l'Etat à ce secteur névralgique", a-t-il déclaré, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. L'Algérie, a-t-il dit, a réussi à maintenir l'équilibre de la caisse de sécurité sociale alors que bon nombre de pays, notamment européens, sont confrontés au problème crucial de déficit. Cette réussi s'explique, selon Djaoud Bourkaieb, par le train de mesures prises ces dernières années en vu de réaliser des dépenses " rationnelles ". En ce sens, la liste des médicaments remboursables sujette à des réajustements a donné ses fruits et comprend actuellement "44 médicaments dont 38 produits localement". L'objectif visé à travers cette politique est de "favoriser la production locale de médicament", a souligné le DG de la sécurité sociale. Une manière aussi, poursuit-il, de diminuer les importations "car tout médicament non remboursé pousse les laboratoires pharmaceutiques à le retirer du marché algérie ". Autre point positif dans la nouvelle politique du ministère est l'instauration du tarif de référence qui a contribué à "faire baisser les prix des médicaments dont les princeps de 50 à 60%". Interrogé sur la généralisation de la carte Chifa qui rencontre quelques problèmes techniques de l'avis même de Djaouad Bourkaieb, qui a précisé que la date retenue est "2012". Actuellement, le nombre de cartes établies est de "4.600.000 mais prochainement il passera à 15 millions de bénéficiaires", tout en réfutant au passage tout blocage estimant que "toutes les cartes sont activées". L'utilisation de ces cartes se fait graduellement et 14 wilayas ont déjà avancé dans ce processus et aujourd'hui elles sont "8600 officines conventionnées qui les acceptent". Cette carte, rappelle-t-il, va permettre la prise en charge de tous les soins de même pour le tiers payant qui sera élargi, entre autres aux consultations. A ce propos, la Cnas a prévu de conclure des conventions avec les médecins généralistes et spécialistes pour une "meilleure prise en charge des malades et développer davantage des soins de qualité". Djaouad Bourkaieb a précisé enfin que le système du tiers payant occupe "80% de la dépense de médicaments".