Durant la journée d'étude sur le tourisme interne et son impact sur le développement économique et social, tenu en marge du Salon international du tourisme et des voyages SITEV, le délégué national de l'Association des banques et établissements financiers(ABEF), Abderrahmane Benkhalfa a qualifié le tourisme en Algérie de "secteur émergent. Et pour une meilleure implication des entités financières dans le développement du secteur, le représentant de l'ABEF a émis son souhait de voir l'ensemble des banques et des établissements financiers participe à la Rencontre nationale des investisseurs dans le tourisme. Cette rencontre prévu pour janvier 2011, a pour but de discuter des entraves financiers, que les opérateurs du tourisme rencontrent souvent dans la concrétisation de leurs projets. Dans le même sujet, le ministre du tourisme a expliqué que "cette rencontre permettra de cerner les difficultés auxquelles sont confrontés les investisseurs et autres opérateurs intervenant dans le secteur du tourisme", lors de son intervention. "A l'inauguration du 1er Salon international du tourisme et des voyages, j'ai eu l'occasion de discuter avec plusieurs investisseurs qui m'ont fait part des aléas qu'ils subissent, d'où la nécessité d'organiser la rencontre en janvier prochain à laquelle l'ensemble des acteurs contribuant au développement du secteur (transport, banques...) seront associés", a ajouté le ministre. Pour sa part, le directeur exécutif de l'Organisation mondiale du tourisme, Frédéric Perret, a souligné que le tourisme domestique concurrence le tourisme international et connaît une émergence rapide. En prenant le cas de l'Algérie, il a estimé que c'est une destination qui dispose d'un potentiel énorme pour booster son tourisme, puisque pratiquement tous les genres touristiques y sont présents. Par ailleurs, il a fait remarqué que la disponibilité et la diversification des offres permettra au client de s'orienter vers le tourisme domestique. Cependant, Jean-Marc Mignon, le président de l'Organisation internationale du tourisme social (OITS) a révélé que le tourisme domestique résiste aux différents événements et crises du fait qu'il s'agit d'un produit local. Il a précisé que le tourisme domestique doit s'appuyer davantage sur les investissements du secteur privé. A titre d'exemple, il a cité l'expérience espagnole, dont l'Etat contribue dans les opérations du tourisme interne avec une enveloppe de 50 millions d'euros annuellement. Sur un euro versé, l'Etat gagne 1,7 euro, ce qui permet de préserver les 12.000 emplois dans ce secteur et d'éviter de verser des allocations-chômage.