Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a donné son accord de principe pour la création en Algérie d'une filiale du laboratoire turc "Abdi Ibrahim". S'exprimant à l'issue d'une rencontre avec une délégation des dirigeants du laboratoire pharmaceutique turque Abdi Ibrahim, présidée par sa directrice Kenden Kara Baghli , M. Ould Abbès a annoncé qu'il avait donné un délai de 6 mois pour le groupe pharmaceutique turque pour la création de son usine et la production de médicaments. "C'est un investissement étranger direct, j'ai donné un délai de 6 mois, si le projet ne sera pas visible je bloquerai leur importation de médicament", a-t-il précisé. Le ministre a indiqué que l'Algérie était parmi les rares pays qui offrent des meilleures conditions d'investissement pour les étrangers sur le plan de fiscalité et de foncier. Dans ce cadre, M. Ould Abbès a ajouté que les produits pharmaceutiques fabriqués en Algérie seront interdits d'importation. Le premier responsable du secteur de la santé a souligné que l'Algérie veut atteindre 70% de la production nationale de médicament à la fin du plan quinquennal en 2014. "L'objectif du secteur en matière de médicaments est de diminuer progressivement son importation pour arriver, en 2014, à une production nationale couvrant 70% des besoins, contre 37% actuellement", a-t-il indiqué. De son côté, la directrice du laboratoire turque "Abdi Ibrahim", Kara Baghli a précisé que son laboratoire, l'un des plus vieux laboratoires de production pharmaceutique dans le monde, est présent en Algérie depuis 10 ans. Mme Kara Baghli a ajouté que parmi les objectifs de ce groupe qui veut s'installer en Algérie la production des médicaments génériques de qualité. Selon la fiche technique du laboratoire turque présentée par sa directrice, ce groupe pharmaceutique produit 260 millions d'unité par an et a à son actif 2500 employés. Le projet qui sera installé en Algérie avec une enveloppe de 25 millions de dollars, aura pour but de transférer 26 produits génériques à la production locale dont certains sont innovants et ne figurent pas encore dans la nomenclature algérienne. Notons par ailleurs que Djamel Ould Abbès, a annoncé, jeudi à Alger, la révision du plan de santé actuel car ne "tenant pas compte de la répartition des habitants sur le territoire national". Pour sa part, le député représentant la wilaya de Saïda a appelé à la création d'un établissement hospitalo-universitaire dans sa wilaya, afin que cette dernière bénéficie de la répartition équitable des établissements sanitaires à travers le territoire national. A cet égard le ministre de la santé a indiqué que la réalisation de centres hospitaliers universitaires dans une région requierait l'existence d'une faculté de médecine, précisant que la wilaya de Saïda disposait de structures sanitaires et d'un hôpital doté de 18 spécialités, en dépit de l'inexistence d'une faculté de médecine.