Le chef de la diplomatie algérienne et le ministre de la Santé ont, chacun dans son secteur, formalisé un nouveau partenariat avec la Biélorussie et la Turquie. «Nous allons vers la création d'un cadre juridique qui permettrait aux opérateurs biélorusses, qui viennent travailler en Algérie, d'avoir les meilleures conditions possibles, notamment sur le plan fiscal», a déclaré à la presse M.Medelci jeudi à Alger, à l'issue de l'entretien qu'il a accordé au vice-ministre des Affaires étrangères de la République de Biélorussie, M.Sergei Aleinik. Un effort de coordination avec la Biélorussie a été annoncé par Alger, après que Minsk eut exprimé son intérêt à fabriquer des tracteurs en Algérie. Le vice-ministre biélorusse des Affaire étrangères a indiqué avoir évoqué, avec M.Medelci la perspective de coopération avec l'Algérie, «Une fabrication (de tracteurs) qui devra couvrir, en particulier, le programme quinquennal (2010-2014), portant développement de l'agriculture et de l'industrie», a-t-il expliqué. M.Sergei Aleinik a ajouté que cette participation ne concernera pas uniquement des chaînes d'assemblage mais aussi un réseau de maintenance de matériels ainsi que la création d'écoles de formation de spécialistes techniques pour la maintenance et l'exploitation du matériel agricole. D'autres perspectives de coopération industrielle, y compris dans le secteur énergétique, de la formation et de l'enseignement ont été abordés par les deux hommes lors de leur entretien. Aussi, dans le domaine de la production pharmaceutique, le ministre de la Santé, Djamal Ould Abbès a donné son accord de principe pour la création, en Algérie, d'une filiale du laboratoire turc «Abdi Ibrahim». Un délai de 6 mois a été accordé à ce groupe pharmaceutique turc pour la création de son usine et la production de médicaments, a indiqué M.Ould Abbès à l'issue d'une rencontre avec une délégation des dirigeants du laboratoire, présidée par sa directrice Mme Kenden Kara Baghli. «Si le projet ne sera pas visible, je bloquerai leur importation de médicament», a averti le ministre de la Santé. Dans ce contexte, l'Algérie offre les meilleures conditions d'investissement pour les étrangers sur le plan de la fiscalité et du foncier, d'où l'exigence de non-dépassement des délais arrêtés. Selon la fiche technique présentée par la directrice du laboratoire pharmaceutique, ce groupe produit 260 millions d'unités par an et emploie 2500 techniciens et spécialistes. Le projet qui sera doté d'une enveloppe de 25 millions de dollars, aura pour but le transfert de 26 produits génériques à la production locale dont certains sont innovants et ne figurent pas encore dans la nomenclature algérienne. Dans ce cadre, la directrice du laboratoire Abdi Ibrahim, Mme Kara Baghli a précisé que son laboratoire, qui bénéficie d'une longue expérience, est présent en Algérie depuis 10 ans et que parmi les objectifs que s'assigne ce groupe figure la production des médicaments génériques de qualité.