Le ministre des Transports a critiqué, samedi, à partir de Chlef, les entreprises ayant accusé des retards dans la réalisation de projets ferroviaires. "Il faut livrer les projets dans les délais impartis, compte tenu de leur importance stratégique et leur impact sur le plan économique et social", a fulminé Amar Tou, lors de la visite d'inspection qui l'a conduit à la nouvelle gare de Oued Fodda. Jusqu'ici tout paraît normal puisque ce n'est pas la première fois qu'on entend un commis de l'Etat dénoncer les retards. Seulement, il est souhaitable de voir les réactions des responsables dépasser le stade des constats. Les grands projets engagés dans le cadre du programme de développement du transport ferroviaire, tardent à se concrétiser. La réception de ces infrastructures stratégiques qui ont englouti des dizaines de milliards de dinars, est souvent repoussée aux calendes grecques. L'exemple le plus édifiant reste le métro d'Alger. Pour ne pas remonter très loin, on se souvient que les responsables du secteur avaient promis de le livrer avant la fin 2009. Maintenant on parle de la fin 2011. Le même constat s'applique sur le projet du tramway. L'autre point qui mérite d'être mis en évidence a trait à la question des surcoûts générés par les retards. Les entreprises en charge de la réalisation de ces projets ne cessent de demander des rallonges budgétaires. C'est même devenu une règle. A force que les travaux s'éternisent, les prix des matériaux augmentent et avec eux, les coûts de réalisation. Et pour sortir de l'impasse, c'est toujours au Trésor public de voler au secours des entreprises et des institutions défaillantes. De l'avis des experts, ces retards sont liés, dans beaucoup des cas, aux carences caractérisant les études des projets. Ces dernières, précise-t-on, sont souvent réalisées dans la précipitation. Un fait qui induit, inévitablement, des erreurs d'appréciation concernant les délais et les coûts de réalisation. Pis encore, le laxisme est poussé, dans certains cas, au point de lancer les travaux avant même la finalisation des études. Une grave négligence qui coûte au Trésor des milliards de dinars de frais supplémentaires. Selon les experts toujours, le phénomène des retards est favorisé, également, par les lacunes marquant les cahiers des charges qui devaient, en principe, déterminer les responsabilités de chacun, en matière de respect des délais de réalisation et des normes de qualité. F. Djouadi Ligne Oran-Alger La vitesse des trains atteindra 220 km à l'heure Le projet de dédoublement de la ligne ferroviaire Yellel (Relizane)-Oued Sly (Chlef), permettra d'augmenter la vitesse des trains sur la ligne Oran-Alger à 220 km à l'heure. Selon les explications fournies, samedi, au ministre des Transports, Amar Tou, cette ligne s'étend sur une distance de 94 kilomètres, partant de Yellel (Relizane) jusqu'à Oued Sly (Chlef). Elle comprend de nouvelles haltes à Relizane, Jdiouia, Yellel, Oued Djemaâ, Oued Rhiou, Boukadir et Oued Sly. Environ 80% des travaux de terrassement de ce projet, confié à une société indienne pour une enveloppe financière de 16,2 milliards de DA ont été achevés, selon les responsables du projet qui ont indiqué que sa réception est prévue pour le mois de septembre 2012.