La facture des importations de céréales en 2010 a sensiblement diminué par rapport aux années précédentes. L'office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) qui se charge des opérations d'importations a enregistré, selon son directeur général un résultat "positif en réussissant à faire baisse cette facture qui était par exemple en 2008 de 3,5 milliards de dollars". Pour cette année, la situation a beaucoup évolué et l'Etat a dépensé moins de " 700 millions de dollars ". Nouredine Kehal, le Dg de l'OAIC a estimé que les importations " ne doivent être qu'un appoint pour la production nationale ". Il s'agit, selon lui de " réduire notre dépendance alimentaire de l'extérieur ". Le Dg de l'OAIC, invité hier de la chaîne III de la radio nationale, a estimé que cette performance n'est le fait du hasard mais d'une politique et d'une stratégie tracée par le gouvernement basée sur l'accompagnement et le soutien aux agriculteurs comme l'application de crédit sans intérêts RFIG et le crédit fournisseurs. D'autre part, il a affirmé que les nouvelles techniques appliquées ont aussi contribué à améliorer la production qui sera, selon les prévisions du Dg de l'OAIC encore plus importante cette année et pourrait dépasser les 62 millions de quintaux récoltés l'année dernière. Au premier plan, il souligne la disposition des semences de " qualité après l'opération de sélection permettant ainsi de mettre sur le marché 1,5 millions de quintaux et 900.000 quintaux d'engrais ".La hausse de la production céréalière qui s'annonce pour cette année " n'est pas conjoncturelle même si les conditions climatiques ont un rôle à jouer mais ce meilleure rendement s'inscrit dans la durée ". A titre d'exemple, Nouredine Kehal affirme que le rendement a doublé en 20 ans passant de " 8 quintaux par hectare à 17 quintaux en 2010 et nous prévoyons d'atteindre à court terme 20 quintaux par hectare et 23 quintaux à moyen terme ". Pour lui, contrairement à ce qui se dit l'Algérie est un " pays céréalier, il suffit juste de valoriser les potentialités existantes ". C'est ce qui est entrain de se faire car depuis " 2009 nous n'avons pas importé de blé dur ni d'orge ". Le Dg de l'OAIC n'exclu pas l'optique de faire de l'Algérie un pays exportateur d'orge et de blé dur car actuellement " nous avons assuré l'autosuffisance "a a-t-il expliqué. Mais pour ce qui est du blé tendre, beaucoup e travail attend et les responsables et les agriculteurs. Nouredine Kehal affirme que les superficies exploitées sont " insuffisantes et sont de 500.000 hectares et l'objectif est d'arriver à 700.000 hectares". Interrogé que les relations OAIC- transformateurs après la tempête de l'été dernier, il souligné que les choses sont rentrées dans l'ordre et les transformateurs s'approvisionnent chez l'OAIC. " Le niveau d'enlèvement a atteint 1,2 millions de quintaux contre seulement 600.000 au mois de mars dernier ". Ceci s'explique en partie par la hausse des prix de la tonne de céréale sur les marchés internationaux passant de 190 dollars à 350 en quelques mois en plus de la taxe appliquée sur les importations de céréales. Le Dg de l'OAIC a tenu à cette occasion à défendre la qualité de céréales algériennes en affiramnt qu'une firme internationale a fait une proposition à l'OAIC pour l'achat de tout le stock.