Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté algérienne établie à l'étranger, Halim Benatallah a considéré, hier, que les recommandations du ministre de l'Intérieur français pour la réduction des visas de court séjour pour les Algériens méritaient de la clarté. "Indéniablement, le message du ministre de l'Intérieur français pour la réduction des visas de court séjour et le durcissement des conditions de leur octroi méritent de la clarté", a souligné M. Benatallah à la chaîne III de la Radio nationale. Pour M. Benatallah, les Algériens et les Maghrébins "ont le droit légitime de se déplacer en Europe", affirmant que "la question des visas pour court séjour est cruciale". Le problème, a-t-il ajouté, sera "à l'ordre du jour pour les prochaines négociations consulaires bilatérales". Brice Hortefeux a annoncé, lundi, une réunion qui se tiendra en février avec les consuls de France pour demander plus de vigilance dans la délivrance des visas de court séjour qui ne doivent pas être des "passeports pour la clandestinité". L'Algérie figure parmi les pays visés par cette restriction. Tout en évoquant la situation des communautés maghrébines et notamment algérienne établies en Europe, le secrétaire d'Etat algérien chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, a appelé à une "approche effective articulée autour de projets concrets à élaborer au sein du comité de suivi qu'il convient de réactiver", lors de la 7e conférence des ministres en charge de la migration des pays du dialogue 5+5 qui se tient depuis, lundi dernier, à Tripoli (Libye). Les ministres en charge de la migration ont examiné lors de la première journée des travaux, les indicateurs de la situation actuelle de ce fléau qui est la migration qui n'est pas demandée et le rôle des pays sud méditerranéens dans le traitement et la réduction de ce problème ainsi que l'étude du développement des capacités de ces pays à affronter ce cas. Il est évident que les participants aux travaux de cette 7e Conférence sur la migration au sein des pays de la Méditerranée orientale se penchent bien sûr les moyens d'activer la coopération entre eux par le dialogue dans la lutte contre certains phénomènes négatifs liés à l'immigration croissante, qui n'est pas obligatoire, y compris la criminalité organisée, les stupéfiants et les substances psychotropes, entre autres, pour trouver des solutions concrètes. Dans son intervention axée, essentiellement, sur la situation des communautés maghrébines, notamment algérienne, établies en Europe, M. Benatallah a mis en exergue, d'une part, les répercussions de la crise économique qu'elles subissent et, d'autre part, le climat général marqué par la montée de la xénophobie. Le secrétaire d'Etat s'est, toutefois, interrogé sur les implications du Pacte européen sur l'immigration et l'asile, déplorant, à ce propos, le verrouillage de l'accès au territoire européen. De son côté, le secrétaire général du Comité populaire général de la sécurité publique libyen, a indiqué que son pays souffre de ce phénomène qui touche la stabilité du pays avec une recrudescence de la criminalité tout en précisant que ce phénomène, menace la sécurité publique, en raison de l'émergence de la criminalité et des méthodes criminelles étrangères à la société libyenne. C'est ainsi qu'il cite le chiffre de 24.278 crimes enregistré durant la période allant de 2000 à 2010. Parmi les propositions appelées à être approfondies et surtout concrétiser, on relève l'établissement des mécanismes pour faciliter un processus approprié aux mouvements de citoyens légitimes, en facilitant la délivrance de visas d'entrée, conformément à la réglementation régie par la loi, les conventions et les relations existantes entre ces pays. L'accent est également mis sur les liens de coopération entre les syndicats africains et européens, afin que la communication et une coordination efficaces soient trouvées pour combattre ce phénomène de la migration. Le développement d'un échange systématique de documents, de la législation et des études entre les autorités compétentes dans les Etats membres, afin de mieux comprendre les mouvements et les flux migratoires sont aussi à préconiser. Pour la secrétaire d'Etat aux Affaires intérieures du Portugal, président de la Réunion des Ministres de l'Intérieur du dialogue (5 +5), l'établissement d'un dialogue entre les pays concernés, représente une opportunité supplémentaire pour unir les deux continents, africain et européen, pour la relance et la promotion de la coopération renforcée entre les pays participants à ce dialogue. Elle a également souligné l'importance de rechercher des solutions radicales pour réduire la migration en faisant bon usage en tirant le meilleur parti de ce phénomène pour toutes les parties, les pays d'origine, celui de transit ou de destination. Ce n'est donc qu'avec la conjugaison de leurs efforts pour accéder à des solutions radicales que le processus contre la migration clandestine soit éradiqué.