Petit festival dans le grand festival du PANAF 2009, le rendez-vous international de la danse contemporaine est reconduit cette année pour une deuxième édition. Grand succès en 2009, les organisateurs ont décidé de maintenir le festival de l'un des arts le plus "méprisé" chez nous. Cette manifestation sera ouverte dés samedi et se poursuivra jusqu'au 23 décembre avec comme thème générique "Le rapprochement." C'est notre glorieux Ballet national qui ouvrira le bal des spectacles samedi soir au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi où d'ailleurs auront lieu, la plupart des rendez-vous de la scène. Requinqué à la lumière de "Alger capitale de la Culture arabe 2007", le Ballet national d'Algérie qui était dans les années 2000 sur le bord du précipice, ne croise plus les bras. La formation parcourt depuis trois ans les capitales du monde, contrées lointaines du pays et même de prestigieux pays qu'elle découvre pour la première fois. Le ballet se revitalise. Il était au mois de novembre dernier, en tournée au Canada à l'initiative de l'ambassade d'Algérie dans ce pays. Cette tournée, la première du genre au Canada, qui était organisée dans le cadre de la célébration du 56e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, le 1er novembre 1954, permettait disait- on de promouvoir la richesse et la diversité du patrimoine culturel algérien. Quoi de plus prestigieux que de mettre à l'affiche et devant de nombreux groupes venus de l'étranger, cette formation qui représente le plus l'art de la chorégraphie chez nous, d'autant plus que le ballet a une expérience de plus de 40 ans en la matière. Faut donc faire bonne impression dès le départ. Et pour mettre plus de sérieux dans le spectacle d'ouverture, les organisateurs ont décidé d'inviter le danseur algérien professionnel, Sofiane Abou Legraâ, un nom découvert d'ailleurs à la faveur du PANAF. C'est lui qui se chargera de former quelques danseurs du Ballet national algérien. Il sera là, samedi, lors de la soirée inaugurale. trois endroits pour une flopée de spectacles Organisée par le ministère de la Culture, cette deuxième édition aura lieu séparément dans trois endroits, le palais de la Culture Moufdi Zakaria accueillera dès dimanche tout ce qui est conférence, à la maison des artistes de Zeralda, sont programmés tous les matins des ateliers de formation pour jeunes désireux de se lancer dans cet art parfois ingrat, parfois généreux, mais jamais facile, et enfin ; tout ce qui est spectacle proprement dit aura lieu au Théâtre national algérien (TNA). Selon la commissaire du festival M'barka Kadouri qui a animé une conférence de presse à ce sujet, ce festival verra la participation de 14 pays dont l'Algérie, la Suède, la France, le Portugal, la Syrie, les USA, le Liban, la Tunisie…. Au total 240 danseurs se relayeront sur la scène du TNA pour montrer leurs plus prestigieuses inventions. Côté algérien et selon toujours Kadouri, 12 compagnies de danse qui totalisent 110 danseurs versées dans le folklorique et le contemporain prendront part à ce rendez-vous de danse. " Ce festival est une ouverture pour les danseurs dans ce domaine. L'échange avec les autres cultures leur permettra d'acquérir de nouvelles connaissances sur cet art", a déclaré la commissaire. En marge du festival, les ateliers qui seront montés à la maison des artistes de Zeralda sont partagés en deux. Le premier sera dirigé par une danseuse française de la compagnie Métatarses, et le deuxième par un Ivoirien, a annoncé la directrice artistique. A l'issue de ce travail au sein de cette maison, un spectacle sera donné à la soirée de clôture. "Ce projet vise à métisser la formation entre la culture africaine et occidentale. Les danseurs présenteront leur projet lors de la clôture." Des conférences de presse portant sur "La danse contemporaine en Afrique" et "Histoire de la danse comme quatrième art", sont également prévues lors de ce festival. Après le Festival de la danse arabe et africaine de Tizi Ouzou, puis celui de la danse populaire à Sidi Bel-Abbès, l'art de la scène vient de s'enrichir d'un nouveau festival qui est celui de la danse contemporaine.