L'heure est au bilan au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et l'année 2010 a été positive en termes de création d'emplois. Le directeur général de l'emploi a annoncé, en effet, que les différents dispositifs mis en place dans le cadre de la stratégie du gouvernement pour combattre le chômage, ont permis à près de "500 000 personnes de bénéficier d'un travail, dont 212 000 dans le cadre du contrat d'insertion professionnelle et 169 000 comme placement classique". Saïd Anane, a souligné, par ailleurs, que la qualité de l'emploi est prise en compte et le gouvernement compte beaucoup sur l'emploi économique et l'implication des entreprises pour résorber le chômage. Concernant les dispositifs ayant " donné des résultats probants ", Saïd Anane a cité le dispositif d'insertion professionnelle (DIP) grâce auquel le secteur de l'emploi s'est renforcé avec 20 000 postes, dont 11% sont des contrats de travail à durée indéterminée. Ce qu'il considère comme un taux d'insertion important pour les jeunes diplômés. En matière de dépense pour l'emploi, Said Anane a affirmé sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, que jamais l'Etat n'a été aussi engagé dans cette bataille comme ces dernières années, soulignant ainsi que c'est la première fois dans l'histoire du pays qu'un chef de l'Etat fixe des objectifs à atteindre. La preuve, poursuit-il, le montant dégagé pour la création d'emplois, et rien que pour le DIP, l'Etat a mobilisé 25 milliards de dinars et pour ce quinquennat pas mois de 533 milliards de dinars seront injectés pour accompagner les demandeurs d'emploi. Mais, d'autres chiffres montrent que la bataille contre le chômage n'est pas tout à fait gagnée selon les dernières statistiques de l'ONS qui mentionnent de 21% de chômeurs entre 16 et 24ans. Saïd Anane reconnaît, ainsi, que beaucoup d'efforts restent à faire, estimant qu'il est difficile de trouver un emploi à tous les 120 000 nouveaux diplômés qui sortent chaque année des universités, notamment pour ceux des filières des sciences sociales qui sont plus touchés par le chômage que ceux des filières scientifiques. Saïd Anane se réjouit du fait que la dépense publique pour l'emploi est budgétisée sur 5 ans mais au-delà de 2014, l'emploi doit provenir des entreprises et du retour sur investissement engagé dans la réalisation des infrastructures, qui permettra de créer des emplois. A propos du dispositif de l'Ansej, il estime que le nombre d'emplois créés à novembre dernier est de 71 000, contre 75 000 en 2009 et 37 000 seulement en 2008 et ce, grâce aux crédits alloués, estimés à 12 milliards de dinars chaque année.