Sur les 278 000 exploitants, seuls 70.000 ont déposé leurs dossiers pour se conformer à la nouvelle réglementation pour la gestion des terres agricoles. La nouvelle loi stipule entre autre le passage de la cession à la concession des terres agricoles. Le ministre de l'agriculture qui rendu public ces chiffre, hier sur les ondes de la chaîne III de la radio algérienne, a rappelé la nécessité d'une telle loi dont les textes d'application sont déjà promulgués dans le journal officiel. Rachid Benaissa estime que ce nouveau texte " sécurisera les agriculteurs ". Néanmoins, même si le ministre fait un bilan positif depuis le début de l'opération, tout n'est pas encore réglé. Des exploitants agricoles ne se sont pas encore conformés à la nouvelle législation. Rachid Benaîssa a confirmé ainsi le chiffre de 11 900 dossiers en justice, déjà révélé par l'Union des paysans algériens. Il précisera que c'est à la justice de rendre son verdict pour après appliquer les mesures stipulées par la nouvelle loi contre ceux qui seront déboutés. Par ailleurs, le délai de 18 mois accordé aux exploitants expirera au mois de février 2012. autres question, abordé par le ministre est relative à la filière lait qui connaît des difficultés ces derniers notamment en approvisionnent en poudre de lait. Pour le ministre, il s'agit d'un e période de restructuration de toute la filière qui engendre un " changement dans les rapports ". Mais une chose est sûre la tutelle ne fera pas machine arrière et mettra en application jusqu'au bout les nouvelles mesures. La première consiste à augmenter le taux d'intégration du lait cru dans la fabrication des produits laitiers. Ainsi les transformateurs sommés de retrier le nouveau cahier des charges dont le délai a expiré le 12 décembre dernier, doivent " contribuer à la réalisation de cet objectif ". Depuis cette date, le ministre a fait savoir que " 139 laiteries ont retiré le cahier des charges, 111 sont retenues alors que 69 d'entre elles sont déjà lancées dans la collecte du lait cru ". Rachid Benaissa laisse la porte ouverte aux autres laiteries qui veulent intégrer ce nouveau dispositif. Il annonce un " moratoire de 9 mois pour se conformer ". Le ministre ne manquera pas de rappeler le train de mesures initiées par son département comme l'encouragement des importations de vaches laitières qui passe de 15.000 en 2009 à 24 000 cette année rappelant au passage le dévouement des éleveurs qui doit être suivi par les transformateurs. Le tout est d'arriver à diminuer la facture des importations qui reste toujours élevée et répondre à la demande locale qui est de 5 milliards de litre en 2009 dont 30% sont constituée de poudre de lait. Pour ce qui est des céréales, le ministre de l'agriculture a relevé le bon rendement dans certaines régions qui a atteint les 85 quintaux par hectare annonçant ainsi la création du " club des 50 quintaux ". Ceci pour stimuler et encourager les céréaliers qui auront droit à une " super prime pour la qualité ".