Les investissements lancés pour la période allant jusqu'en 2014, par le biais du programme quinquennal en cours, constituent l'une des stratégies qui se conjuguent aux exigences du développement durable, visant à concilier croissance à long terme et une très grande plate-forme de richesses pour les générations actuelles et futures. En se penchant sur ces questions, le gouvernement cherche en premier lieu à faire du recul du sous-développement son principal cheval de bataille pour les années à venir. Bien au-delà des objectifs de développement fixés par le programme présidentiel, cette démarche vise l'accélération de la croissance économique, en particulier par la création d'activités au niveau de chaque région du territoire national, mais d'une manière responsable sur le plan de l'aménagement du territoire et socialement porteuses, pour aboutir à des actions prioritaires et équitables. A ce sujet, les récentes déclarations du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, sont à prendre en compte tant elles confirment la détermination de l'Etat à poursuivre les efforts, notamment en matière de développement humain, c'est-à-dire une option qui pousse à investir plus dans le développement à long terme du capital social et humain. En agissant ainsi durant la période 2010/2014, le gouvernement a entre les mains un budget de 286 milliards de dollars pour renverser la tendance et mettre en œuvre une croissance durable. Le programme quinquennal 2010/2014 et la rallonge obtenue pour le parachèvement des investissements en cours, dont le montant s'élève à 17 milliards de dollars (programme destiné en particulier aux wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux), se veut la poursuite d'une stratégie de redistribution du revenu national à toutes les populations. L'action mise en œuvre dans ce sens par l'Etat pourrait ainsi voir une nette amélioration des conditions de vie des citoyens. Cette action qui est des prérogatives des pouvoirs publics, une fois couplée à la bonne gouvernance, peut être un moteur de croissance et produire de effets beaucoup plus importants, notamment pour faire progresser la croissance économique, qui doit dès à présent s'orienter vers davantage d'investissements dans la création de richesses hors hydrocarbures, laquelle s'accompagnera d'une offre plus intense d'emplois dans tous les secteurs d'activité. Etant donné que le programme présidentiel au titre du présent quinquennat prévoit la création de trois millions d'emplois, il est urgent de mettre en œuvre un fort arsenal de croissance responsable, notamment dans le milieu rural, là où les opportunités sont possibles. Il est à retenir que les récentes sorties du Premier ministre devant les deux chambres parlementaires ont mis en relief que les investissements publics programmés ont été retenus sur la base de statistiques nouvelles et correctes permettant dans leur ensemble de jeter les bases d'un puissant développement s'appuyant sur l'agriculture, l'industrie et le tourisme, condition essentielle pour un réel développement durable. Cela peut être également interprété dans le cadre d'une politique visant à éliminer les disparités régionales et à créer les socles d'un développement harmonieux et équilibré du pays. "Il est important que tout un chacun sache les aspects positifs porteurs d'espoirs au moment où l'Algérie procède à la revalorisation des salaires des travailleurs et à l'augmentation des dépenses publiques et à la création de nouveaux postes d'emplois, alors que d'autres pays baissent les salaires et licencient des travailleurs. Il faut informer nos jeunes du chemin parcouru depuis l'indépendance, des erreurs en matière d'Histoire, des événements des années 1980 et comment, suite à notre négligence, gaspillage et populisme, nous avons perdu notre souveraineté nationale sur notre économie lors du rééchelonnement de nos dettes… Il incombe aux adultes de nourrir davantage d'espoir au plus profond des jeunes d'aujourd'hui, et davantage de fierté et de patriotisme et développer leurs capacités à faire face aux défis de l'avenir", a affirmé tout dernièrement le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Cette feuille de route, toutes ces décisions annoncées ont pour finalité, d'après le discours officiel, de transformer le visage du pays et le vécu des populations. La mise en œuvre du programme quinquennal 2010/2014, s'annonce avec beaucoup de rigueur et ouvre la voie au pays à prendre un autre élan pour se hisser au niveau des pays modernes et développés et pour concrétiser dans toutes ses dimensions un environnement plus propice au développement grâce à de nouvelles réformes, plus singulièrement que l'économie nationale est désormais ouverte au marché mondial et à l'attrait des investisseurs étrangers, en concours directs ou en partenariat ainsi qu'un encouragement sans précédent au développement des PME.