Le tournage de "Les Lions d'Algérie " initialement " Les lions du Djebel " a pris trop de retard. Il devait être entamé selon son réalisateur Ahcene Osmani vers novembre dernier, et ce n'est qu'actuellement que la production s'attelle au tout premier acte de la réalisation : faire un casting. Durant cinq jours, l'équipe de tournage qui s'est rendue dans la ville de Boumerdès a sélectionné pour les besoins du film quelque 3000 personnes entre figurants et acteurs qui doivent réincarner certainement ; la population du temps de la guerre. Le film comme son titre le sous-entend est historique. La Maison de la culture Rachid Mimouni de Boumerdès abritait cette la demande de Ahcene Osmani, des organisations de la famille révolutionnaire et des associations et administrations de la wilaya. Ce casting, sera élargi à 21 wilayas selon le cinéaste, qui veut dénicher des acteurs et figurants pour incarner les rôles des moudjahidine et militaires français ; présents en grand nombre dans ce long métrage. Il faut rappeler que le scénario a été validé, en octobre dernier, par la commission de lecture et écriture de l'histoire relevant du ministère des moudjahidine. Actuellement, il y a un retour notoire vers les thèmes de la Révolution, notamment depuis que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a promis d'aider tous les artistes, cinéastes ou pas, qui se pencheraient à travers leurs œuvres sur l'histoire de l'Algérie. Les lendemains de l'indépendance auront été marqués par de grandes œuvres historiques, à l'image de " la Bataille d'Alger " de Gillo Pontecorvo, ou encore de " Chroniques des années de braise " de Lakhdar Hamina. Après " Ben Boulaid " d'Ahmed Rachedi paraphé il y a deux ans, le cinéaste Said Ould Khelifa s'est mis sur le chantier filmique relatant la vie du premier guillotiné d'Algérie, le martyr Ahmed Zabana dont le premier tour de manivelle a été donné en octobre dernier. " Les Lions de l'Algérie" porte aussi sur la reconstitution des faits survenus, de 1945 à 1962, dans cette base de la Révolution (Ath Yahia Moussa), dont l'histoire est intimement liée au combat de son enfant prodige, Krim Belkacem. Pour les besoins de production sur la wilaya III historique, une équipe de techniciens de la Coopérative maghreb audiovisuelle (COMAPAV) s'est rendue le mois de mai dernier à la commune d'Ath Yahia Moussa, à une vingtaine de km au sud de Tizi-Ouzou ; pour recueillir les données nécessaires à la mise en place d'un plateau technique. Lors de sa rencontre avec la population locale, le réalisateur a souhaité que celle-ci "contribue au succès du tournage de la grande bataille du 6 janvier 1959, livrée par les moudjahidine à l'ennemi pendant six jours, après que ce dernier eut appris la tenue d'une réunion de coordination entre Amirouche et M'hamed Bouguerra, commandants, respectivement, des wilayas III et IV historiques". Un récit avec la collaboration de tous Parallèlement à la réalisation de ce long métrage de 2h30mn, il est projeté également de réaliser un feuilleton de 26 épisodes, traitant d'événements saillants de la lutte armée de Libération nationale, tels que le congrès de la Soummam, la bataille de Djebel Thameur, "l'opération l'oiseau bleu" et autres faits ayant marqué plusieurs régions du pays, selon Ahcene Osmani. C'est au cours de la bataille de Djebel Thamer que sont tombés au champ d'honneur les deux héros et chefs de la guerre de Libération, les colonels Amirouche et Si El-houès, qui dirigeaient respectivement les wilayas historiques III et VI. "C'est pour remettre le scénario du film à des moudjahidine de M'sila que je suis venu (dans la wilaya) afin qu'ils le lisent, l'enrichissent et en rectifient éventuellement, les insuffisances, à l'occasion d'une réunion régionale prévue à Tizi-Ouzou'', avait indiqué le cinéaste en mai dernier, qui a aussi fait savoir que son long-métrage est consacré à onze figures dirigeantes de la lutte de libération dans la wilaya III historique dont Krim Belkacem, les membres du groupe des six historiques et les colonels Amirouche, Si El-Houès et Mohand Oulhadj. Le film est financé par la Coopérative maghrébine et africaine pour la production audiovisuelle (COMAPAV) de Draâ Ben Khedda (Tizi ouzou) pour 1,26 milliard de DA. Son objectif est de participer à étoffer le patrimoine documentaire sur la guerre de Libération, a noté le cinéaste. "La production du film prendra quelque 30 mois, et nous comptons le projeter au mois de juillet 2012" avait révélé le cinéaste. Le scénario des "Lions du Djebel" a été élaboré par une commission nationale pluridisciplinaire, ayant travaillé en étroite collaboration avec les moudjahidine de 20 wilayas du pays, ainsi que la Fédération de France du FLN, pour le recueil de témoignages et de documents nécessaires au film, en plus de dialogues avec 13 personnalités historiques, et les associations des condamnés à mort; et celle des invalides de guerre. En somme "Les Lions de l'Algérie " est une œuvre commune.