M. Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef) a estimé, dans une déclaration accordée à l'Agence presse services , que le programme de mise à niveau, doté d'une enveloppe financière supérieure à 380 milliards de DA , est un programme d'envergure par ses axes et ses moyens financiers. ''Ce programme est, selon lui, intéressant aux yeux des banques'', puisqu'il tend à rendre les entreprises plus fortes et donc plus solvables. ''Une mise en oeuvre soutenue du dispositif permettra une plus grande mobilisation des capacités financières des banques", a-t-il affirmé. A cet effet, le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), M. Réda Hamiani, a estimé que "le contenu (du programme) est bien, mais pour le moment, c'est la version théorique", ajoutant que les membres du Forum attendent "avec impatience sa mise en application". M. Hamiani a indiqué, que pour atteindre l'objectif souhaité, le programme doit être mis en oeuvre selon une stratégie "claire" et "opérationnelle" et que les "énormes" ressources financières allouées à ce dispositif parviennent à leurs destinataires, à savoir les PME. Selon le président du FCE, les ressources humaines doivent être placées au centre de cette mise à niveau, sinon elle n'aura jamais les résultats escomptés. Il a préconisé, dans ce contexte, l'établissement d'un lien "fort" et "direct" entre les universités, les centres de formation professionnelle et les PME. Il a indiqué, par ailleurs, que le report à 2020 du démantèlement tarifaire prévu dans l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne, permettra aux entreprises nationales de mieux se préparer à l'accession à la zone de libre échange, prévue par cet accord. Pour sa part, le président du Conseil national consultatif pour les PME (CNC-PME), M. Zaïm Bensaci, a appelé les différents intervenants dans le domaine entrepreunarial, avec ses deux composantes publique et privée, à rallier et à soutenir ce programme, qui selon lui, va insuffler une dynamique de l'outil national de production et de réduire, par conséquent, les importations. ''La mise à niveau doit être perçue comme un processus global", qui concernera tous les secteurs d'activité et agir directement sur l'environnement des entreprises (administration, banques, etc.). Considéré comme l'un des dispositifs phares de la stratégie de l'Etat pour le développement de l'outil national de production, le programme de mise à niveau, dont les premières actions seront lancées début janvier, ambitionne de toucher plus de 20 000 PME évoluant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, tels que les industries mécanique et électronique, le BTPH, la pêche et les services. Ce programme consiste à renforcer les capacités de gestion et d'organisation, à améliorer les systèmes de qualité, à former les personnels, et à appuyer les investissements matériels des entreprises bénéficiaires. Dans ce sens, le directeur général de la promotion des PME au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Ammouri Brahiti, a fait savoir que les premières actions de mise à niveau seront menées par l'Agence nationale de développement des PME (Andpme). La tâche de prise en charge des adhésions des entreprises intéressées par ce programme de mise à niveau des PME a été confiée aux délégations régionales de l'Andpme, en collaboration avec les directions de wilaya et les centres de facilitation. M. Brahiti a estimé, dans ce sens, que ce programme s'inscrit dans la stratégie de l'Etat visant le développement du tissu industriel national, ainsi que l'amélioration de sa participation dans la création d'emplois et de richesses.