Le tourisme saharien semble réaliser une avancée considérable. Des milliers de touristes algériens et étrangers se sont rendus dans le désert algérien pour les vacances scolaires et les fêtes de fin d'année. Les infrastructures hôtelières de la région se sont, à cet effet, préparées pour l'accueil des touristes. Ainsi, les hôtels de l'Ahaggar, du Tassili, de la vallée du M'zab, de la Saoura, du Tidikelt, du Touat, du Gourara et du Tanezrouft ont tenu à assurer une meilleure prise en charge de leurs hôtes, en offrant de meilleures prestations. Ces hôtels ainsi que tous les opérateurs qui interviennent sur la chaîne hôtelière et des voyages œuvrent à soigner et promouvoir l'image de marque du tourisme saharien. Pour rappel, les wilayas du Sud disposent d'une multitude de structures entre établissements hôteliers, villages touristiques, campings, auberges et maisons traditionnelles, relevant des secteurs publics et privés. Pour l'exemple, la wilaya de Ghardaïa compte 27 hôtels, dont 07 classés, totalisant 1 681 lits et 21 agences de voyages, 08 offices locaux du tourisme et 13 associations activant dans le tourisme, selon un décompte de la direction du tourisme de wilaya. Ouargla offre, quant à elle, 21 hôtels situés en majorité dans les trois grands centres urbains de la wilaya. Une douzaine d'agences touristiques activent dans cette wilaya pour une bonne prise en charge des contingents de touristes qui rallient la région ou y transitent. Dans la Saoura, ou l'hôtel Taghit est en rénovation, la commune vient de lancer, avec l'aide de la daïra, une opération de promotion de la zone d'expansion touristique (ZET) de Taghit, qui s'étend sur 120 ha, afin d'intéresser les investisseurs publics et privés dans cette région à vocation essentiellement touristique. La pression sur les autres structures hôtelières existantes à Beni-Abbès et à Bechar, quelque 200 lits, est atténuée par le recours des touristes, comme c'est le cas dans la wilaya de Ghardaïa, aux maisons traditionnelles qui charment les hôtes du sud. Dans la wilaya d'Illizi, l'activité touristique gravite autour de huit structures hôtelières de capacité moyenne, entre 30 et 80 lits, mais surtout des villages touristiques, campings et auberges, localisées au Sud de la wilaya et offrant une capacité de 300 lits, généralement dans le Tassili des Ajjer. Dans le Sahara central, c'est forte de son inestimable patrimoine touristique (oasis rouges), archéologique (ksour), et religieux (zaouias et mausolées), ses fabuleux fêtes et festivals locaux (Ahellil et Seboue), et l'hospitalité légendaire de ses populations, qu'Adrar a lancé les chantiers d'une vingtaine de projets pour renforcer son tissu structurel. Ces projets portent sur une dizaine de stations de repos, 5 hôtels, 2 résidences touristiques et un camping, en majorité dans le Gourara, pour accroître de quelque 600 lits la capacité d'accueil de la wilaya. Ceci en plus de la mise à niveau de deux hôtels classés à Timimoun et Adrar. Les pouvoirs publics ont également entrepris une mise à niveau, actuellement en cours, de 9 établissements hôteliers classés, pour une enveloppe de près de 3 milliards de dinars. Il s'agit, des hôtels Tahat (Tamanrasset), Mehri (Ouargla), Djanoub et M'zab (Ghardaïa), Louss (El-Oued), Gourara (Timimoun), Touat (Adrar), Oasis (Touggourt) et Antar (Bechar). Toutes ces actions ont contribué à la remise sur rail et la promotion d'un tourisme saharien très prisé de par la qualité de son produit, son originalité, son authenticité, sa valeur patrimoniale, historique et archéologique, le modèle d'organisation sociale de ses populations, ainsi que la beauté incomparable de ses sites naturels.