Notre fameux Sahara continue avec sa immensité et sa splendeur de séduire les touristes étrangers notamment en période de fin d'année ou les températures sont supportable. Partir à l'aventure, en bivouac essentiellement est le produit touristique le plus prisé par les amateurs du désert. D'année en année, le tourisme saharien en Algérie se développe en dépit des insuffisances constatées en particulier dans la disponibilité des infrastructures d'accueil.Pour preuve, durant le dernier trimestre de l'année 2007, pas moins de 12 000 touristes étrangers se sont rendus au sud du pays, soit une hausse de 20 % par rapport à la même période de l'année dernière 2006 selon le communiqué de presse du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'environnement et du tourisme parvenu à notre rédaction.Un document qui stipule que le secteur a connu une affluence record des touristes étrangers dans les pôles sahariens. Les flux importants enregistrés depuis l'ouverture de la saison touristique (hiver-printemps) notamment dans les pôles sahariens ont confirmé le regain d'intérêt des marchés internationaux pour la destination Algérie, plus particulièrement pour les régions du Tassili N'Ajjer (Djanet) et du Tassili Ahhagar (Tamanrasset) qui " s'imposent désormais comme des attraits de notoriété mondiale dans le domaine du tourisme d'aventure et de dépaysement ", a-t-on relevé.Ces deux régions sont desservies par quatre charters par mois en plus des touristes voyageant par vols réguliers et/ou transitant par les frontières, selon le ministère. D'autres régions sahariennes du pays attirent également de plus en plus de touristes comme Ghardaïa qui a accueilli récemment, un rallye "Raid moto international" et Beni Abbès qui vit au rythme du marathon des dunes durant les vacances de fin d'année.Avec l'amélioration de la sécurité dans le pays, le secteur du tourisme est sortie de ces hombres. Aujourd'hui les pouvoirs publics tentent lui approprier son statut de véritable vecteur de développement d'un secteur en pleine mutation.La mise en place d'une stratégie de développement absente depuis très longtemps permettra de donner du boom au secteur Cette stratégie à l'horizon 2025 repose essentiellement sur le développement des pôles et villages touristiques d'excellence, le déploiement d'un plan de qualité touristique et la mise en place d'un partenariat entre les secteurs public et privé. Pour cela, s'est imposée particulièrement la mise en oeuvre d'un plan de financement opérationnel visant à sortir les activités touristiques et attirer les grands investisseurs nationaux et internationaux. Cette stratégie passe également par une gouvernance touristique, afin de veiller à la réalisation de projets touristiques dans un cadre transparent et une optique de cohérence respectée, de faisabilité technique et économique et de bonne répartition entre investissements publics et privés. Il est clair que l'Algérie dispose d'atouts nécessaires pour concrétiser les objectifs de développement, à l'exemple des paysages féeriques du Sahara et du littoral. Parmi ces insuffisances constatées, de nombreux experts ont relevé le manque d'une main-d'œuvre qualifiée pour garantir une relève de qualité, d'autant que 40% du personnel du secteur, soit 5 000 travailleurs sont âgés de plus de 45 ans. A ce titre, les responsables du secteur sont appelés à oeuvrer pour mieux adapter les programmes de formation aux métiers du tourisme, notamment dans certaines spécialités comme le "guide du Sud", qui constitue, selon ces mêmes experts, un manque à gagner pour le secteur. Les prochaines assises nationales du tourisme qui devraient également aboutir au lancement de projets de création de pôles d'excellence et de nouvelles villes touristiques adaptées aux spécificités de chaque région du pays, focaliseront, par ailleurs, sur les insuffisances relevées. L'accent sera mis aussi sur l'importance de mettre en place une stratégie susceptible de gérer le financement des projets touristiques par la création d'un fonds d'investissement public, en facilitant l'octroi de crédits à long terme au profit des investisseurs et en développant les opérations de commercialisation touristique.