"Il ne faut pas donner à l'Ansej une image d'une agence de transport uniquement". Les propos sont du secrétaire général de l'Ansej qui défend ainsi un dispositif qui a "réussi". Mohamed Tahar Chaâlal, ne veut pas aussi parler d'un verre à moitié vide, en référence aux entreprises créées par l'Ansej mais ayant déposé la clé sous le paillasson pour des difficultés financières. Bien au contraire, dira-t-il sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, il faut médiatiser et mettre en avant les exemples de réussite qui sont "nombreux". En langage des chiffres, il annonce que le taux de mortalité des entreprises est de "20% et 80% ont créé de l'emploi". Pour lui, le bilan de ce dispositif est "positif car il a permis de financer 22 000 projets en 2010 et beaucoup d'entreprises sont au stade de devenir des PME". Néanmoins, le SG de l'Ansej affirme que beaucoup de travail attend l'Agence et son analyse montre que les difficultés rencontrées par les jeunes promoteurs sont liées au volet "management et gestion". La raison pour laquelle, il annonce la mise en place d'un cycle de formation pour mieux encadrer ces promoteurs. Abordant la dernière décision prise par le ministre du Travail de lever le gel qui a touché certaines activités à l'exception de l'élevage bovin et ovin dans les frontières, une mesure préventive contre la contrebande, Mohamed Tahar Chaâlal a souligné que désormais c'est la commission de wilaya qui statuera sur la fiabilité ou non des projets déposés. "Il faut que l'initiative vienne de l'intérieur et les wilayas vont présenter un programme précis sur les activités qui connaissent un déficit", a-t-il précisé, réfutant au passage l'idée que des secteurs comme le transport est saturé. Bien au contraire, selon l'Ansej l'activité peut être soutenue dans les régions du sud du pays qui manquent de transport frigorifique notamment et de chambres froides. Toutefois, des secteurs bien ciblés seront favorisés comme le "BTPH, l'industrie et l'agriculture", a-t-il affirmé. A ce propos, le SG de l'Ansej ne manque pas de relever le déficit en main-d'œuvre qualifiée et c'est un des problèmes rencontrés par les jeunes promoteurs qui se sont lancés dans le BTPH et l'industrie. Interrogé sur le montant des financements, Mohamed Thar Chaâlal a avancé le chiffre de 4,7 milliards de dinars de prêts bancaires au profit des jeunes promoteurs et 4 milliards au titre d'apport personnel. Le montant global des investissements réalisés dans le cadre du dispositif ANSEJ s'élève à 22,7 milliards de dinars, a indiqué ce mercredi 5 janvier, le secrétaire général de cette agence, Mohamed Tahar Chaâlal. " L'Ansej a accordé 15 milliards de dinars, les banques 4,7 milliards de dinars. Le montant global des apports personnels des jeunes promoteurs s'élève de 3 à 7 milliards de dinars ", a-t-il précisé.Quant aux projets faisant objet de contentieux avec les banques, il estime que leur nombre est "insignifiant".