L'apport personnel est fixé à 5% du montant de l'investissement contre 25% avant 2008. Le montant global des investissements réalisés dans le cadre du dispositif Ansej s'élève à 22,7 milliards de dinars, a indiqué ce mercredi 5 janvier, le secrétaire général de cette agence, Mohamed Tahar Chaâlal. «L'Ansej a accordé 15 milliards de dinars, les banques 4,7 milliards de dinars. Le montant global des apports personnels des jeunes promoteurs s'élève de 3 à 7 milliards de dinars», a précisé l'invité de mercredi de la Chaîne III de la Radio nationale. Actuellement, l'apport personnel est fixé à 5% du montant de l'investissement contre 25% avant 2008. 140.000 microentreprises ont été créées dans le pays, depuis le lancement de l'Ansej en 1997. Le taux de mortalité de ces entreprises avoisine les 20%. «Le Fonds de garantie a traité presque 4000 projets. Nous sommes en train d'accompagner les autres projets en difficulté. Les difficultés de certaines entreprises viennent de la gestion et de l'environnement économique. Nous allons vers une courbe ascendante. La bouteille est plus qu'à moitié pleine», a souligné Chaâlal. Il a relevé que le Fonds de garantie a pour mission de rassurer les cinq banques publiques qui financent les projets de microentreprises. Selon le secrétaire général de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes, des microentreprises créées il y a dix ans sont aujourd'hui passées au stade de PME avec la réalisation de chiffres d'affaires importants. Elles activent, entre autres, dans les travaux publics et le bâtiment. «Il ne faut donc pas coller à l'Ansej cette image des activités de service et de transport uniquement», a-t-il dit. D'après lui, entre 2008 et 2010, le nombre de projets soutenus par l'Ansej est passé de 10.000 à 20.000. Le nombre d'emplois créés grâce au dispositif Ansej est de 400.000. «La loi prévoit désormais que le traitement des dossiers ne doit pas dépasser les deux mois au niveau de la banque. Nous avons reçu des instructions pour étendre notre réseau. Nous sommes de plus en plus présents au niveau des daïras. La proximité pour nous signifie l'amélioration des services et se rapprocher des promoteurs», a-t-il souligné. L'Agence oriente, selon lui, les jeunes vers les activités plus rentables et plus viables. «Les jeunes promoteurs doivent convaincre les comités de validation pour avoir les crédits bancaires pour leurs projets. Lorsqu'un projet est validé par le comité régional, il ne pourra pas être rejeté par la banque», a-t-il assuré précisant que l'élevage ovin et bovin aux frontières demeure exclu de l'aide de l'Ansej. «C'est une mesure préventive par rapport à la contrebande», a-t-il expliqué. Créée en 1996, l'Ansej est une institution publique chargée de l'encouragement, du soutien et de l'accompagnement des jeunes chômeurs porteurs d'idées de projet de création d'entreprise. Chaâlal a aussi annoncé le dégel de l'octroi de crédits pour certaines activités comme le transport public, la conservation frigorifique des produits, la torréfaction, la location de matériels agricoles, le conditionnement, la bijouterie et l'entretien des espaces verts. «Les décisions relatives au gel des crédits étaient administratives. Ces décisions ont exclu beaucoup de jeunes qui peuvent investir dans ces créneaux. Il appartient aux comités de sélection et de validation des wilayas d'accorder les crédits ou non», a justifié Mohamed Tahar Chaâlal, secrétaire général de l'Ansej. Depuis cette année, le nombre de projets lancés dans le cadre du dispositif de l'Ansej n'a pas cessé d'augmenter, passant de 10.000 en 2008 à 20.000 en 2009 et à 22.000 en 2010, a-t-il ajouté. Le dispositif a permis la création de 400.000 emplois. «Notre objectif est de lutter contre le chômage et d'aider les jeunes à créer leurs propres entreprises», a expliqué M.Chaâlal. «Certains jeunes promoteurs ne font pas de différence entre l'argent de poche et celui de l'entreprise», a-t-il cependant déploré. Le secrétaire général a indiqué que l'Ansej poursuit en justice des bénéficiaires de son dispositif qui ont détourné les aides obtenues, sans préciser le nombre des contrevenants.