La grande opération de réhabilitation des sites historiques se poursuit depuis déjà une dizaine d'années. Une opération qui touche d'ailleurs la quasi-totalité de notre patrimoine matériel du sud au nord, d'est en ouest. Récemment c'est le vieux ksar de Témacine dans la wilaya de Ouargla qui a bénéficié de plusieurs opérations de rénovation. Et d'ailleurs, une enveloppe de 80.000 dollars, inscrite au titre du programme des Nations unies pour le développement, a été allouée pour la réalisation de travaux de restauration de ce site archéologique, selon le responsable du programme des chemins des ksour de cette localité.L'opération de restauration, dont a bénéficié ces trois dernières années cet espace architectural séculaire, a permis aussi la réalisation, avec des matériaux de construction locaux, d'une habitation traditionnelle modèle, à l'intérieur du ksar. Dans la construction de cet habitat traditionnel, un intérêt particulier a été accordé à la préservation du cachet architectural, dont la multitude de voûtes et arcades, une des caractéristiques des ksour sahariens, pour des raisons esthétiques et architecturales à même de consolider la construction. Selon le même responsable, cette habitation modèle se veut une référence architecturale pour toute opération de restauration et pour la reconstruction des habitations à l'intérieur de ce ksar qui date de l'an 782, selon des sources historiques. Couvrant une superficie globale de 12 ha, le vieux ksar de Témacine avait déjà bénéficié, par le passé, d'une enveloppe de 10 millions de DA consacrée à des interventions d'urgence, entrant dans le cadre de sa réhabilitation du fait qu'il figure parmi les sites archéologiques classés au patrimoine national, a rappelé, de son côté, le directeur de la culture de la wilaya de Ouargla. Ces interventions avaient porté notamment, sur la réalisation d'une étude technique sur le ksar, l'ouverture de voies d'accès à l'intérieur, et le confortement de certains de ses monuments, à l'exemple d'un minaret et de certaines mosquées séculaires. D'autres opérations de réhabilitation ont ciblé certains ksour disséminés à travers la wilaya, dont le vieux ksar de Ouargla, selon la direction de la culture. Ce ksar a bénéficié, en 2010, d'une nouvelle étude, pour un coût de 10 millions de DA, pour l'élaboration d'un plan de protection de ce patrimoine architectural couvrant 30 hectares. Le ksar de Mestaoua de Touggourt a également fait l'objet de plusieurs opérations de restauration de ses mosquées, en plus d'autres travaux de nettoyage et d'évacuation de décombres d'anciennes bâtisses tombées en ruine. Des actions de restauration ont aussi touché les façades de ce ksar qui ont été reconstruites, avec des matériaux locaux, tout en préservant leur cachet architectural initial. Les responsables locaux concernés ont exprimé leur souhait de voir ces efforts se poursuivre pour toucher les nombreux autres ksour de la région, à l'instar des ksour de Tebesbest, Zaouia El Abidia, Nezla, Aadjaja, N'goussa et El Hedjira. Ces ksour ont, aujourd'hui, un besoin impérieux des opérations de réhabilitation et de restauration en vue de les préserver.