Très enthousiastes, les Britanniques ambitionnent de s'engager pleinement dans leur démarche de consolidation de leurs coopération économique et commerciale avec l'Algérie. Un marché jugé attractif et très juteux pour les firmes britanniques qui souhaitent nouer de nouveaux partenariats afin d'investir dans divers secteurs, notamment hors hydrocarbures, à savoir la construction, l'environnement, les énergies renouvelables, l'eau, les ports, le rail, etc. D'ailleurs, la de la délégation britannique composée de pas moins de 35 hommes d'affaires, de représentants de grands groupes industriels, ainsi que celle du ministre britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Sir Alistair Burt, témoigne de l'intérêt grandissant que portent ces derniers à l'Algérie. ainsi, des hommes d'affaires britanniques ont affirmé hier à Alger que le climat des affaires en Algérie est "très favorable aux investissements", tout en exprimant l'intérêt particulier qu'ils portent au pays et à son marché. Le représentant d'un laboratoire britannique pharmaceutique, M. Tita El Amyn Ryad, a souligné, dans une déclaration à l'APS, que ''nous avons une idée claire sur le climat des affaires en Algérie, qui est très favorable aux investissements", en marge d'une rencontre avec leurs homologues algériens. "Nous portons un intérêt particulier au marché algérien, non pas pour y écouler nos produits mais pour y investir en partenariat avec des opérateurs algériens", expliquent des hommes d'affaires britanniques, arrivés dimanche avec l'objectif d'identifier les secteurs économiques porteurs et de nouer d'éventuels partenariats. M. Tita El Amyn Ryad, s'est, ainsi, déclaré très favorable aux règles mises en place par le gouvernement (algérien) pour le développement et l'organisation du secteur de l'investissement avec ses composantes national et étrangère. "Il est tout à fait compréhensible que le gouvernement algérien veuille mettre des règles visant à la fois à promouvoir l'investissement et à le réguler", a précisé ce manager dont l'entreprise est déjà présente sur le marché algérien. "Depuis notre installation en Algérie en 2007, notre business se porte bien et nous faisons de bonnes affaires", a-t-il reconnu. "Les entreprises britanniques portent un grand intérêt pour le marché algérien qu'elles considèrent comme l'un des plus importants en Afrique et dans le Monde arabe", a indiqué, hier, à l'APS, M. Tom Cook, le chef de la délégation d'hommes d'affaires britanniques, en marge d'une rencontre d'affaires entre opérateurs économiques algériens et britanniques. Il a estimé, à ce propos, que "l'enthousiasme manifesté par les chefs d'entreprise britanniques dès qu'on leur a proposé de venir visiter l'Algérie et de rencontrer leurs homologues algériens, est une preuve de l'intérêt particulier qu'ils vouent au marché algérien". Les potentialités caractérisant le marché algérien, "incomparables avec d'autres pays", sont l'atout majeur de ce marché et son principal attrait pour les investisseurs, avait indiqué de son côté, Robert Carr, directeur de la firme internationale britannique"Tudor". Tandis que dans la plupart des pays de la région (Maroc, Tunisie, Egypte) "les marchés ont atteint des seuils de saturation et sont difficilement rentables", estime-t-il encore. Selon ses dires, le marché algérien présente, les caractéristiques "d'un marché nouveau, parfois vierge dans certains secteurs, où les possibilités de progression sont réellement énormes, pour ceux qui savent investir". Il faut savoir que l'Algérie s'est engagée dans la mise en œuvre d'un programme quinquennal ambitieux à long terme, une enveloppe salée de plus de 200 milliards de dollars allant jusqu'à 2014 a été allouée à cet effet. Ainsi, avec notamment la réalisation de plusieurs projets d'infrastructures de base tels que les rails, les ports, les barrages, les panneaux solaires, qui consistent à déployer cependant une technologie de pointe. Compte tenu de ces potentialités énormes et attractives, les Britanniques espèrent sans aucun doute, devenir partie prenante dans les prochains projets qui exigent un savoir-faire et une expertise européenne reconnue. Sur un autre chapitre, et évoquant les contraintes législatives qui peuvent représenter un blocage pour ces investisseurs, M. Carr a mis en exergue la souplesse des mesures prises par le gouvernement algérien qui, sur le terrain, dit-il "se traduisent par une simplicité absolue de procédure. Il n'y a pas eu de contraintes majeures dans la procédure d'installation qui s'est déroulée normalement", a-t-il encore souligné. Pourtant, la plupart des investisseurs étrangers estiment le contraire, notamment les mesures imposées par le gouvernement, dans le cadre de la loi de finances complémentaire, en l'occurrence celles relatives à l'investissements des partenaires étrangers qui doivent céder 51% du capital à un partenaire national. Mais, il n'en demeure pas moins que ces derniers restent plutôt pragmatiques et optimistes quant à leurs ambitions d'identifier des secteurs porteurs et de trouver des partenaires locaux pour le lancement de projets mutuellement bénéfiques en Algérie. La Grande-Bretagne, faut-il le souligner, est aujourd'hui un important investisseur en Algérie avec un montant de 1,4 milliard de livres sterling. Le partenariat entre les deux pays a encore un potentiel d'évolution qualitatif et il s'agira de mettre en place les mécanismes, à l'occasion des prochaines rencontres bilatérales, selon les milieux d'affaires britanniques. En termes de chiffres, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne avaient atteint en 2010, selon les estimations des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. En 2010, la Grande-Bretagne a été classée 13e client de l'Algérie et aussi 13e fournisseur.