Durant la cinquième conférence organisée par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) à l'occasion de la venue d'une importante délégation d'hommes d'affaires et d'experts allemands dans le domaine de l'énergie solaire, les intervenants allemands, se sont montrés très confiants quant à leurs chances de se voir octroyer de bonnes parts du marché des énergies renouvelables en Algérie. Ils mettront en évidence, tour à tour, les potentialités de l'Algérie en la matière et l'état de l'avancement technologique et du savoir-faire allemand dans le domaine. M. Alex Dahina, directeur général par intérim de la AHK Algérie, dans son allocution d'ouverture, mettra la lumière sur les relations bilatérales algéro-allemandes qu'il qualifiera "de très bonnes". "Les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Allemagne se sont développés ces dernières années et ont atteint, pour l'année 2009, 2,7 milliards de dollars, soit presque le double en volume en comparaison à l'année 2000. Les exportations allemandes vers l'Algérie ont augmenté d'environ 12% pour l'année 2009 en comparaison à l'année 2008. Pour les neuf premiers mois de l'année 2010, ces exportations avaient déjà atteint le seuil de 1,7 milliard de dollars", dira M. Dahina. Mettant en avant l'ambition des autorités algériennes d'augmenter la part des énergies renouvelables dans la production électrique algérienne, il affichera celle des autorités allemandes de "promouvoir le potentiel du marché de l'énergie solaire" en assurant que "les entreprises allemandes sauront être un partenaire durable dans le cadre du transfert de technologies et de savoir-faire". Pour rappel, les domaines des énergies renouvelables et de l'environnement, l'une des "activités phares" de la AHK - le nombre important d'activités y afférents de celle-ci, par le passé, le démontre- reste un domaine de prédilection pour les allemands qui ont "planté", à eux seuls, la moitié des panneaux photovoltaïques dans le monde. Se basant sur les besoins de l'Algérie en technologies et de savoir-faire pour mener à bien son programme ambitieux des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire, M. Dahina misera sur "le haut niveau technologique allemand et le savoir-faire répondant aux standards les plus élevés", ce qui leur permettra d'avoir "une place en tant que partenaire durable". "Je suis convaincu que cela sera un partenariat gagnant-gagnant, comme beaucoup de partenariats algéro-allemands qui ont été conclus ces dernières années", dira-t-il. L'intervenant mettra l'accent sur le fait que l'offre allemande ne se résume pas en installation d'usines, mais "elle sera accompagnée d'un transfert de technologies et de savoir-faire", une question si chère à la partie algérienne qui ne veut pas refaire les erreurs du passé. De la concurrence d'autres pays sur le marché algérien, M. Dahina dira qu'elle peut y en avoir, notamment de la part des Espagnols qui sont, eux aussi, avancés dans les énergies vertes, mais "l'Allemagne de par sa longue expérience et sa place de leader sur le marché mondial a beaucoup plus de chances en la matière". Cela se reflète, d'ailleurs, par le fait que Sonelgaz, dans son appel d'offres lancé pour la construction de l'usine des modules photovoltaïques à Rouiba, n'a retenu que des entreprises allemandes. M. Oliver Drucke, consultant de l'initiative "Energies Renouvelables" au ministère allemand de l'Economie et de Technologie, brossera un tableau sur le marché des énergies en Allemagne qui, de plus en plus, se tourne vers les énergies renouvelables à l'instar de l'énergie solaire et éolienne. "L'Allemagne qui vit une pauvreté énergétique due aux prix élevés, et qui produit 8,5 de sa consommation de sources renouvelables à l'instar de l'énergie éolienne avec 6% du marché", dira, M. Drucke, "prône une meilleure maîtrise de la consommation, mais aussi le développement des énergies vertes". Concernant les prix de celles qui seront produites en Algérie dans le cadre du programme national, il notera que ceux-ci peuvent être "bas" pour la consommation locale qui bénéficiera de la plus large partie de la production, mais "seront certainement élevés pour l'exportation".