Selon un rapport de la Banque d'Algérie sur la situation bimestrielle du marché monétaire durant le dernier bimestre de l'année 2010 (novembre, décembre), l'Offre de fonds prêtables placée sur le marché interbancaire a enregistré une hausse de 43,500 milliards de dinars à fin décembre 2010, passant ainsi de 27,650 milliards de dinars à 71,150 milliards de dinars. Selon la Banque d'Algérie les banques ont placé, au titre de la facilité de dépôt rémunéré un montant de 1 017 milliards de dinars. Par ailleurs, l'Offre de fonds prêtables placée sur le marché interbancaire a enregistré une hausse de 43,500 milliards de dinars à fin décembre 2010, passant ainsi de 27,650 milliards de dinars à 71,150 milliards de dinars. Durant le dernier bimestre de l'année 2010, la Banque d'Algérie est intervenue sur le marché monétaire en ayant recours à une reprise de liquidité multilatérale par appels d'offres. Les absorptions effectuées par la Banque d'Algérie à échéances de 7 jours et 3 mois s'élèvent à 1 100 milliards de dinars. L'encours des valeurs du trésor émises par voie d'adjudication sur le marché monétaire à fin décembre 2010 est de l'ordre de 549 milliards de dinars. Le taux d'intérêt moyen pondéré des opérations à terme du marché monétaire interbancaire est passé de 4,79835 % à fin novembre 2010 à 4,86141 % à fin décembre 2010 pour des maturités allant jusqu'à 720 jours. Les taux des reprises de liquidités effectuées par la Banque d'Algérie sont fixés à 0,75% pour la maturité de 7 jours et 1,25 % pour la maturité de 3 mois. Notons que selon le rapport de conjoncture de la Banque d'Algérie pour le second semestre 2009, l'excès de l'offre de fonds prêtables sur le marché monétaire interbancaire reste encore important et la Banque d'Algérie a continué à absorber l'excès de liquidité, par le biais de reprises de liquidités (1100 milliards de dinars tout au long de l'année 2009) et les banques, à leurs initiatives, ont placé à 24 heures à la Banque d'Algérie, en facilité marginale de dépôts, le complément de liquidités dépassant le niveau des réserves obligatoires réglementaires. Ce complément, qui était de 1 400,4 milliards de dinars à fin 2008, se situe à 1 022,1 milliards de dinars à fin 2009. Dans ce sens, la Banque d'Algérie a poursuivi sa politique de résorption de l'excès de liquidité des banques par la technique de reprise de liquidité (à 7 jours et à 3 mois) et la facilité de dépôts rémunérés. Parallèlement, et à l'instar des autres banques centrales, les taux d'intervention de la Banque d'Algérie ont été révisés à la baisse début mars 2009, soit 1,25 % contre 2 % pour les reprises de liquidité à trois mois, 0,75 %, contre 1,25 % pour les reprises à 7 jours et 0,30% contre 0,75 % pour la facilité de dépôts rémunérés. Mi-mars 2009, le taux d'intérêt pour les réserves obligatoires a été fixé à 0,50 %, alors qu'il était auparavant de 0,75 %. En conséquence, la rémunération moyenne pondérée des reprises de liquidités est passée de 1,437 % à fin décembre 2008, à 0,875 % à partir de mai 2009 ; le taux de constitution des réserves obligatoires restant à 8 % depuis janvier 2008.