A la faveur du programme de proximité de développement rural intégré (PPDRI), la production de miel en Algérie atteindra pas moins de 100.000 tonnes à l'horizon 2015. Selon, le président de la Fédération nationale des associations d'apiculteurs Lakehal Mahmoud qui intervenait à l'occasion de l'ouverture du Salon national du miel à la médiathèque d'Oran, les acteurs de la filière de l'apiculture doivent relever ce défi pour atteindre les objectifs escomptés, soulignant que la quantité produite au niveau national a été estimé à 40.000 tonnes l'an dernier. Dans le cadre du programme précité, il est prévu d'atteindre 1,5 million de ruches supplémentaires modernes à l'horizon 2014, ce qui permettra de doubler le nombre de ruches disponibles, selon la même source. Il faut noter dans ce sens que la filière compte un effectif de 20.000 apiculteurs et 1,5 million de ruches. En plus de la production nationale, l'Algérie importe en moyenne 150.000 tonnes de miel par an, provenant de Thaïlande, Turquie, d'Arabie Saoudite et des Etats-Unis. Notons néanmoins, que le miel algérien doit être promu pour contrecarrer la concurrence déloyale du miel importé, vendu à bon marché et dont la qualité laisse souvent à désirer. Le miel algérien est très apprécié à l'étranger est peut constituer une source de ressources en devises, comme il est très demandé au plan local, d'où la nécessité d'encourager le développement de sa production. L'amélioration des rendements de différents produits des ruches dans la région à l'instar du miel, la cire, le pollen, la gelée royale ou le venin, devrait ouvrir des perspectives prometteuses dans nombres de filières que se soit agro-alimentaire, pharmaceutique ou cosmétique. Cependant, les difficultés de la filière apicole sont multiples. Victime de la marginalisation, ou encore du bouleversement du climat et de l'usage intempestif des insecticides, les raisons qui font peser une menace certaine sur l'abeille et l'activité apicole sont nombreuses. Dans ce sens, la Fédération nationale des apiculteurs œuvre, selon son président, à fournir du miel dans toutes les régions du pays, à améliorer sa qualité et à réduire ses prix à 1000 DA le kilogramme pour être accessible au consommateur. La moyenne annuelle de consommation du miel est estimée à 80 grammes par habitant en Algérie, a-t-il fait remarquer. Le même responsable a souligné que l'accès à l'exportation du miel algérien nécessité un label, tout en indiquant l'existence d'un projet initié par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et l'Institut national technique d'élevage pour la labellisation de miel extrait des orangers, de l'eucalyptus à la demande des professionnels. Notons par ailleurs que des professionnels présents au salon national du miel à Oran ont estimé que la filière apicole ouvre de grandes perspectives aux jeunes désirant s'investir dans cette activité agricole rentable et d'une valeur économique, nonobstant ses bienfaits médicaux et esthétiques divers. Cette manifestation, organisée du 26 janvier au 1er février, est une occasion pour exposer des modèles réussis de jeunes dont des diplômés des universités, qui ont tenté une expérience dans le domaine de l'apiculture dans différentes régions du pays, et ce grâce au soutien accordé par l'Etat, la volonté et l'amour du métier.