La situation de la communauté algérienne à l'étranger est au centre des visites qu'effectue depuis quelques mois le secrétaire d'Etat, Halim Benatallah. La dernière en date l'a conduit en Allemagne où le secrétaire d'Etat chargé de la communauté algérienne à l'étranger a rencontré, comme il l'a annoncé sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Au nombre de plus de 23 000 en Allemagne, dont un millier de cadres, certains ont réussi à s'intégrer notamment ceux qui sont arrivés tôt dans ce pays alors d'autres trouvent encore des difficultés. Les contacts établis ont permis au secrétaire d'Etat d'avoir un sentiment, selon lui, que la majeure partie de nos ressortissants ont "décidé de s'installer définitivement dans ces pays d'où le devoir de l'Etat de travailler pour nouer des liens avec leur pays, notamment les enfants". Interrogé sur le nombre d'immigrés clandestins en Europe, Halim Benatallah a souligné qu'il est difficile d'avoir une statistique fiable, précisant qu'en Allemagne ils sont quelque "1 500". Concernant le rapatriement, il a annoncé que "depuis 1997 le nombre d'immigrés clandestins rapatriés d'Allemagne a atteint 9 000". A propos de sa visite en Espagne, le secrétaire d'Etat a déclaré que "beaucoup de jeunes sans papiers désirent rentrer au pays au vu des difficultés liées au travail qu'ils rencontrent au quotidien et de durcissement de la législation espagnole qui les contraints à choisir le retour au pays". Halim Benatallah déplore, par ailleurs, que des parents recourent ces derniers temps à immigrés clandestinement avec leurs enfants pour bénéficier des lois européennes qui protègent les mineurs. Un fait signalé par les représentations diplomatiques qui reçoivent des appels à l'aide lorsque ces parents sont en difficultés. Halim Benatallah a abordé, par la suite, la question de la délivrance de visas par certains pays européens qui ont pris des mesures contraignantes, comme la France, avec lequel des "discussions informelles sont engagées depuis le 24 janvier dernier". Les deux parties discutent entre autre de la décision prise de faire signer les commerçants une déclaration sur l'honneur pour l'obtention de visa. Une mesure dénoncée par le patronat et le secrétaire d'Etat a précisé justement que cet élément est "important dans nos relations d'affaires avec la France". Quant à la révision des Accords de 1968 que la France a demandés, il a souligné que cela "prendra du temps". Halim Benatallah a précisé enfin que le vide juridique entourant la création des sociétés de visa est toujours là, annonçant au passage l'entame d'un travail mené par des experts juridiques en coordination avec la partie européenne pour régler ce problème.