Le secrétaire d'Etat auprès du ministre des AE, chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, reconnaît que le phénomène de la harga a pris de l'ampleur. Près de 1000 jeunes harraga algériens seront rapatriés avant la fin de l'année en cours. «D'ici à la fin de l'année, environ un milliers de jeunes Algériens, ayant émigré clandestinement, seront, sans doute, rapatriés à leur demande», affirme le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, Halim Benatallah. Intervenant, hier sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le secrétaire d'Etat reconnaît que le phénomène de l'émigration clandestine «a pris de l'ampleur au fil des années». L'orateur relève également que la question de l'identification des harraga reste une «affaire complexe» et qu'il est nécessaire de s'assurer de la nationalité du concerné. «Le rapatriement est également subordonné à la volonté du concerné», ajoute-t-il. Evoquant le problème des jeunes clandestins algériens arrêtés en Grèce, M. Benatallah affirme que leur nombre est évalué à 150. Ces derniers, déplore-t-il, sont victimes d'une filière organisée qui abuse de la bonne foi des jeunes. «Nos jeunes sont acheminés vers la Turquie, on leur enlève leurs papiers d'identité puis ils sont conduits en Grèce où ils se retrouvent démunis et en situation irrégulière», précise-t-il. Selon lui, ces jeunes sont «maintenus dans des centres de détention». «Les autorités grecques n'ont pas toujours les moyens de faire face à l'immigration clandestine», note-t-il. Abordant la question des désagréments subis par les pèlerins algériens lors de la omra, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger qualifie «d'événement triste» la situation déplorable survenue vendredi dernier. «Dès le moment où les autorités politiques ont été mises au courant, la prise en charge a commencé directement sur place», souligne-t-il. «Il y a eu un problème de non-assistance, une dame est décédée, il y a eu carence de la part des agences de voyages», regrette-t-il. Pour le hadj, estime-t-il, les autorités «feront en sorte que ce genre de situation ne se reproduise plus». Concernant le cas de la jeune Algérienne Sarah Benouis, assassinée à La Mecque, M. Benatallah affirme avoir demandé «l'aide des autorités saoudiennes pour clarifier cette situation».