Leader dans le domaine du crédit immobilier, métier de base de son activité, la Cnep-Banque qui a récemment lancé le crédit immobilier à taux bonifié, a vu le nombre de crédits hypothécaires accordés grimper nettement. Ainsi, et selon un bilan dressé par cette banque publique, le nombre de crédits pour l'acquisition de logement et d'assiettes foncière octroyés par la Cnep-Banque a progressé de 6% en 2010 à 17.087 crédits, mais reste inférieur au résultat réalisé en 2007. Selon l'agence Algérie presse services, le nombre de crédits accordés par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance, en 2010, est supérieur à celui de 2009 (16 149 crédits), alors qu'il avait atteint 19 533 crédits en 2007. En 2008, ce nombre a baissé de 20% à 15 618 crédits, un recul qui s'explique en partie par le report volontaire de dépôt de dossiers par plusieurs demandeurs qui préféraient attendre la mise en oeuvre de la mesure de bonification des crédits à l'immobilier décidée par l'Etat pour encourager l'accès au logement, notamment pour les citoyens de la classe moyenne qui ne sont pas touchés par le logement social. En termes de montant engagé pour le financement de ce segment, il s'est chiffré, en 2010, à 24,28 milliards (mds) de dinars, contre 17,28 mds de dinars en 2009, soit une progression de 30%. En 2010, les crédits immobiliers à taux bonifié ont représenté 37% du nombre global de crédits octroyés par cette caisse à 6 218 crédits, dont 6 119 accordés avec un taux de 1% et 99 avec un taux de 3%. Les montants mobilisés pour cette catégorie de crédit immobilier prévue par la loi de finances complémentaire de 2009 ont atteint 7,73 mds de dinars, selon les mêmes chiffres. La quasi-majorité (98%) de ces crédits bonifiés a été attribuée avec un taux d'intérêt situé à 1%. Il faut rappeler, dans ce sens, que le niveau de bonification a été fixé par les pouvoirs publics à hauteur de 1% aux demandeurs de prêts dont le salaire de 1 à 6 fois le SNMG, (salaire se situe dans la fourchette inférieur ou égale à 90 000 DA) et à 3% pour les revenus représentant 7 à 12 fois le SNMG (salaire supérieur à 90 000 DA et égale à 180 000 DA). Par contre, la moyenne du prêt peut atteindre les 90% du prix d'achat du logements, soit jusqu'à 10 millions de dinars, cela bien sûr en fonction de la capacité de remboursement du client, ce qui veut dire que l'étude d'un dossier pour l'octroi d'un crédit doit être en fonction de l'âge et des revenus du client. Selon des observateurs, ce chiffre reste en deçà des objectifs fixés par les autorités publiques en matière d'allégement des coûts des crédits à l'immobilier. Cette mesure permettra un meilleur accès des ménages au logement si l'offre de l'immobilier se développait, recommandent-ils. Outre le manque de l'offre qui caractérise le marché de l'immobilier en Algérie, une mentalité s'est développée chez certaines catégories de citoyens qui préféraient s'endetter ou contracter des crédits pour l'acquisition de biens, notamment les véhicules, que pour l'achat d'un logement, selon des observateurs. Il faut noter, dans ce sens que le crédit immobilier à taux bonifié pour l'achat d'un logement collectif ou pour la construction d'un logement rural, concerne une douzaine de banques et 600 à 700 agences bancaires. Pour rappel, la Cnep-Banque a accordé plus de 13 000 crédits durant le premier semestre 2009 pour un montant de plus de 15 milliards de dinars. Depuis le lancement de ce type de crédit au profit des particuliers, la banque a octroyé près de 425 000 crédits, soit près de 200 milliards de dinars.