La mise à niveau des entreprises, selon un programme prévu à cet effet, couplé à la formation de l'encadrement au management dans un environnement de concurrence et de crise, ainsi qu'au processus de privatisation qui peut-être considéré, lui aussi, comme participant de la mise à niveau des entreprises, à l'instar du partenariat, devaient contribuer, grandement, à la réunion des conditions qui feront de l'économie de marché une source puissante du financement de développement. Les pouvoirs publics avaient été instruits à l'effet de traduire en politiques d'actions, l'orientation selon laquelle il s'agit d'un choix stratégique que de consacrer l'essentiel des ressources supplémentaires au développement. Cette orientation était elle même tout un programme. Elle traduisait la vison présidentielle de la finalité de la dépense publique qui est celle de concourir à la mise en place des infrastructures entrant dans les "projets d'équipements publics". Elle consistait, également, à renforcer la croissance, dans une première étape, puis à en prolonger la tendance, dans une deuxième étape, qui verra entrer en lice des financements non Etatiques. La croissance devrait désormais, comme l'affirmait le président, être générée par un accroissement de la productivité du travail et non plus par une accumulation de capital. Où en sommes nous aujourd'hui ? Comment corriger et comment consolider ? Il est toujours utile de revenir sur les anciens engagements, sur les anciennes orientations et instructions, pour évaluer le chemin parcouru et éventuellement apporter les nécessaires corrections de trajectoire. L'Algérie devait ainsi être appelée à apprendre à ne plus compter sur " la rente pétrolière " ce qui devait permettre de mettre encore plus en valeur la finalité première de l'économie de marché qui est celle d'asseoir une mentalité productiviste fondée sur la mobilisation et la convergence des efforts dans le travail. Quel type d'économie ainsi définie ? Deux options se dégagent. Une économie fondée sur la production et le développement des capacités de production, une économie de marché capable de financer le développement en substitution à l'endettement Etatique et à la dépense publique.