Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a invité, lundi, les entreprises italiennes à contribuer au programme de développement des énergies nouvelles et renouvelables, que vient de lancer l'Algérie. M. Yousfi, qui a reçu le ministre italien du Développement économique, Paolo Romani, "a invité les entreprises italiennes à contribuer à la fabrication d'une partie des équipements entrant dans l'industrie des ENR", indique le ministère dans un communiqué. Le ministre italien a exprimé, pour sa part, l'intérêt des entreprises italiennes au programme algérien de développement des ENR, adopté début février en cours par le Conseil des ministres. L'Algérie investira entre 60 et 70 milliards de dollars d'ici à 2030 pour produire 12.000 MW d'électricité solaire destinés au marché national, selon le P-DG du groupe Sonelgaz, Noureddine Boutarfa. Quelque 60 milliards de dollars peuvent être investis dans des projets d'énergie renouvelable destinée à l'exportation, selon ce responsable. Pour reprendre les propos du président-directeur général du groupe Sonelgaz, M. Noureddine Bouterfa, "l'Algérie compte développer sa propre stratégie de développement des énergies renouvelables". Il faut savoir, dans ce sens que Sonelgaz compte investir dans la production d'énergie électrique d'origine solaire. A cette fin, sa filiale SPE, qui contrôle 75% des capacités de production d'électricité, est chargée d'installer entre 2013 et 2020 une capacité de production d'électricité d'origine solaire totalisant 365 MW. Le rythme de réalisation sera de 10 MW en 2013, puis 50 MW/an à partir de 2014. Dans ce sens, entre 90 et 120 milliards de dollars seront investis par notre pays dans les énergies renouvelables à l'horizon 2030. Selon une présentation du ministre de l'Energie lors du Conseil des ministres tenu jeudi dernier, le développement de la production d'électricité par le biais des énergies renouvelables sera conduit en trois étapes successives. Ainsi, les années 2011 à 2013 seront consacrées à la consolidation des données, à travers des études et des projets pilotes destinés à tester les différentes technologies à mettre en œuvre. Les années 2014 et 2015 connaîtront, quant à elles, le lancement substantiel des investissements requis qui seront accrus afin d'atteindre, à l'horizon 2030, la production de 22.000 MW d'électricité par la voie d'énergies nouvelles et renouvelables, soit plus du double des capacités actuelles par le recours au gaz naturel. Par ailleurs, les deux ministres ont évoqué également le développement et le renforcement des relations de coopération et de partenariat dans le domaine de l'énergie notamment le gaz et la pétrochimie. M. Yousfi a invité, dans ce cadre, les entreprises italiennes à "s'engager davantage dans l'aval (de l'industrie pétrolière) notamment la pétrochimie". Les deux parties ont abordé l'état d'avancement du projet du gazoduc "Galsi" devant relier directement l'Algérie à l'Italie, selon la même source. L'Algérie et l'Italie ont signé l'accord en novembre 2007 sur la construction d'un gazoduc reliant les deux pays. Le Galsi permettra à l'Algérie d'exporter 8 milliards de m3 de gaz par an vers l'Italie via la Sardaigne. Le projet définitif a été approuvé en 2010 et la mise en service est prévue en 2014, avec deux ans de retard suite à une modification du parcours. Le consortium Galsi est composé notamment de Sonatrach et des groupes italiens Edison et Enel. L'investissement prévu pour ce projet est de 3 milliards d'euros. L'entrée en service du Galsi va permettre à l'Algérie d'exporter 8 milliards de m3 de gaz par an vers l'Italie.