Des professeurs de certains CHU (Alger) ont appelé, jeudi, à la satisfaction des revendications des paramédicaux dans les plus brefs délais en vue de mettre un terme au gel des activités des services au niveau des établissements hospitaliers. Le professeur Samir Djeghdar, chef de service des brûlés à l'hôpital de Douéra, a appelé le ministère à trouver des solutions urgentes en vue de mettre fin à la grève qui se répercute négativement sur les activités hospitalières et met en jeu la santé du malade. "Bien que les urgences médicales sont assurées à 80% au niveau du service, néanmoins le report des rendez-vous des malades, notamment des enfants scolarisés en raison de la poursuite de la grève a perturbé l'activité au niveau de l'hôpital", a souligné le professeur Djeghdar. "Tous les rendez-vous de la chirurgie plastique au niveau du service ont été reportés, y compris pour les malades venant de loin, ce qui a suscité la colère des familles des malades allant, dans certains cas, jusqu'à agresser le personnel de l'hôpital", a-t-il ajouté. "Le report des opérations chirurgicales a provoqué un chamboulement dans l'agenda des rendez-vous et une augmentation du nombre de malades, ce qui influera sur les activités du service pour les prochains mois", a indiqué le responsable. Pour sa part, le professeur Nafti du service des maladies respiratoires au CHU Mustapha-Bacha, a souligné que "les prestations sont assurées au niveau de son service par rapport à d'autres services qui avancent à un rythme lent". Un autre professeur à l'hôpital de Kouba a exprimé son indignation concernant le report des rendez-vous médicaux à l'exception des urgences, soutenant par la même occasion les revendications des paramédicaux, notamment celles relatives à l'augmentation des salaires, la formation et les horaires de travail. Les différents intervenants ont exprimé leur solidarité avec le corps paramédical et ont appelé au renforcement des services par des paramédicaux qualifiés. Les paramédicaux exerçant dans les hôpitaux et les polycliniques du secteur public observent, depuis le 8 février, une grève illimitée. Le secrétaire général du SAP, Ghachi Lounès, a indiqué que le syndicat a maintenu la grève illimitée en raison de "la non-satisfaction" des revendications des paramédicaux. Les paramédicaux revendiquent la promulgation de leur statut particulier, leur intégration dans le tableau "A" catégorie "11" ainsi que l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-master-doctorat) pour bénéficier d'une formation (Bac+4). Ils avaient observé une grève de deux jours le 1er et le 2 février.