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Réformes et démocratie en Algérie
Publié dans Le Maghreb le 20 - 02 - 2011

Professeur Dr Abderrahmane MEBTOUL Expert International en management stratégique
Quelles sont les perspectives des réformes économiques et politiques condition d'une transition démocratique pacifique; C'est l'objet de cette contribution.
I. L'influence des partis est négligeable et en déperdition
Or, je tiens à rappeler que si l'on tient aux données officielles communiquées par le ministère de l'Intérieur, certainement gonflé d'environ 10 à 20% en moyenne nationale, le taux de participation aux élections locales du 29 novembre 2007 qui ont vu surtout les grandes villes connaître un taux d'abstention inégalé : Blida 29%- Boumerdès 37% ; Alger 23% Constantine 29%, Oran 37% et une wilaya du Sud réputée voter Ouargla seulement 46% y compris les bulletins nuls. Concernant les élections APC/APW du 29 novembre 2007 le taux de participation officiel a été pour les APC de 44% et de 43% pour les APW les bulletins nuls représentent respectivement environ 4% et 5% du nombre d'inscrits, les voix partisanes étant donc 41% pour les APC et 38% pour les APW soit une moyenne globale de participation de 40% du nombre total des inscrits, plus de 60% de la population inscrite ne faisant pas confiance aux partis traduisant un divorce Etat- citoyens. Si l'on soustrait le FFS pour avoir une comparaison correcte, du fait qu'il s'est abstenu lors des dernières élections, ayant représenté environ 4% des voix par rapport aux inscrits, nous avons 36% de taux de participation partisane hors FFS, un taux de participation équivalent aux législatives.
En nous en tenant aux APC, pour les dernières législatives les taux ayant été plus bas, globalement avec leurs organisations annexes, le FLN représente approximativement par rapport au nombre de votants 12% , le RND 9,8% , MSP 4,3% soit un total pour les partis de la coalition de 26% soit le un quart des inscrits et beaucoup plus faible si l'on totalise par rapport à la population totale active en âge de voter qui dépassait fin 2007 20 millions alors que le nombre d'inscrit déclaré a été de 18.446.000. Par rapport au nombre d'inscrits, le taux est plus bas : pour les membres de la coalition gouvernementale, le FLN représente 7,5%, le RND 3,1% et le MSP 2,1% soit un total de 12,7%. Par rapport à 2002, toujours selon l'officiel, les partis de la coalition perdent plus de 34% de voix.
Le parti trotskyste, le Parti des travailleurs (PT) qui est le seul parti à défendre la politique du gouvernement actuel par rapport au nombre d'inscrits a obtenu 1,5% (largement médiatisé par la télévision officielle ENTV) alors qu'il se targue de parler au nom de toute la population algérienne.
II-Quelles leçons tirer de cette démobilisation populaire?
En raison de la défiance nourrie à leur égard et à l'endroit du militantisme partisan, les formations politiques actuelles ont de plus en plus de difficultés aujourd'hui de faire un travail de mobilisation et d'encadrement efficient, de contribuer significativement à la socialisation politique, et envisager, solution de facilité, une mobilisation par l'administration ne peut que conduire à un échec patent et à accélérer le divorce Etat/citoyens. D'ailleurs le fait de s'attribuer un salaire pour les députés et sénateurs de plus de 300.000 dinars par mois soit trente fois le SMIG accroît la non crédibilité des élus auprès de la population, jouant l'effet de repoussoir.
Ce sont là des raisons suffisamment importantes pour envisager sérieusement de réorganiser le système partisan en vue de lui donner les moyens dont il a besoin pour remplir la fonction qui est la sienne dans tout système politique démocratique. La leçon fondamentale est la prise en compte tant des mutations mondiales qu'internes à la société algérienne avec le poids de la jeunesse qui "parabolée"; a une autre notion des valeurs de la société.
Cela se constate à travers la baisse progressive du poids des tribus, de certaines confréries religieuses et de certaines organisations syndicales,(ces dernières mobilisant uniquement pour des revendications sociales et non pour des actions politiques), du fait de discours en déphasage par rapport aux nouvelles réalités mondiales et locales. Toutes ces organisations souvent satellites de certains partis avaient fait un appel massif en faveur du vote mais n'ont pas été suivies. D'où l'importance de revoir le fonctionnement à la fois du système partisan et de la société civile , en fait la refonte de l'Etat conciliant la modernité et la préservation de notre authenticité , dont l'objectif stratégique serait plus de liberté, d'efficacité économique, de justice sociale et de moralité des institutions(lutte contre la corruption qui s'est socialisée non par des textes mais par des actes loin des règlements de comptes inutiles ) refondation qui conditionne le développement durable de l'Algérie loin des intérêts rentiers qui paralysent et démobilisent la société.
Le passage de l'Etat de " soutien contre la rente " à l'Etat de droit " basé sur le travail et l'intelligence " est un pari politique majeur car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la Nation et l'Etat. La refondation de l'Etat algérien renvoie à une vision stratégique globale où le Politique, l'Economique, le Social et le Culturel au sein d'un monde de plus en plus globalisé,(ayant une influence déterminante sur la future fonction de l'Etat) sont inextricablement liés et dont le fondement est un Etat de droit, qui peut dans une première phase ne pas recouper démocratie qui est l'objectif suprême, et la promotion de la femme et de l'homme pensant et créateur, loin d'une vision rentière périmée qui risque de conduire le pays à une impasse . Sans la prise en compte de cet élément stratégique et les moyens d'y faire face, concrètement, loin des discours démagogiques, il y a fort risque d'un discrédit.
III.- Les axes directeurs de la refondation de l'Etat
Il s'agit d'agir graduellement sur huit leviers.
1- Redéfinir une nouvelle vision stratégique afin de mette en place une économie hors hydrocarbures compétitive dans le cadre des valeurs internationales si l'on veut créer des emplois durables et atténuer les tensions sociales inévitables.
Pour cela, un débat national sans exclusive sur le bilan de tous les programmes économiques 2000/2010 afin de déterminer la trajectoire future 2011/2020 de l'Algérie et poser la problématique de la démocratisation de la gestion des hydrocarbures et de l'utilisation des réserves de change.
2-La dissolution des deux chambres du fait que ces députés et sénateurs et bien d'autres organisations satellites vivant du transfert de la rente des hydrocarbures incapables de mobiliser la société, comme les partis FLN/RND/MSP /PT avec leurs satellites pour ne pas parler des micro partis ou associations appelés uniquement lors des élections, en contrepartie d'une rente créée artificiellement par le pouvoir.
Il s'agit d'agréer de nouveaux partis et associations en évitant d'en faire des structures du pouvoir, instrumentalisées lors des élections. Dans ce cadre, revoir les subventions aux Partis et associations qui doivent compter sur leurs adhérents, ainsi que la rémunération des députés/sénateurs disproportionnée par rapport à leur rendement.


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