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Quel avenir pour le nucléaire en Afrique
Boutarfa au Forum de Crans Montana
Publié dans Le Maghreb le 22 - 02 - 2011

Le nucléaire a t-il un avenir en Afrique dans le cadre de la coopération Sud-Sud ? La question a été abordée récemment par Noureddine Bouterfa, P-DG de la Sonelgaz, à l'occasion du Forum de Crans Montana sur l'Afrique et le Monde Arabe, tenu à Bruxelles du 16 au 19 février 2011.
Selon le patron de l'électricité algérien, le chemin de l'atome pour tous les Africains est long à construire tant sa formulation se heurte à des défis majeurs. Il citera au titre des difficultés, les préoccupations liées à la sécurité énergétique et la question de la non-prolifération des armes nucléaires " qui est portée par de nombreuses voix mais qui heureusement se heurtent simultanément à celles qui prônent l'usage de l'électronucléaire comme une réponse face aux défis des changements climatiques et de la préservation des ressources naturelles et une alternative, économiquement viable, aux énergies fossiles ". Il estimera, néanmoins, que les infrastructures énergétiques actuelles de la majorité des pays africains pris séparément ne permettent pas un développement économiquement viable de l'électronucléaire. De nombreuses difficultés devront être levées ou contournées à commencer par les problèmes d'ordre technique, la taille critique ou optimale des unités électronucléaires à introduire dans le parc africain, la restructuration des réseaux de transport de l'électricité pour permettre le transfert massif de l'énergie électrique depuis les centres de production, la recherche de sites aptes à recevoir des unités électronucléaires et le choix du partenaire détenant la technologie du cycle nucléaire. " Il faut tout autant régler les questions liées à l'approvisionnement du combustible, au traitement des déchets, à la formation, à l'environnement institutionnel et à la mobilisation des moyens humains, financiers et industriels considérables ", a-t-il ajouté avant d'indiquer que la coopération Sud-Sud devrait d'abord s'exercer à l'échelle de l'Union Africaine afin de constituer un réseau régional, notamment dans le domaine du nucléaire. Bouterfa s'est également dit " persuadé que la coopération interafricaine étendue aux autres pays du Sud permettra de véritables avancées. Déjà, l'accord de coopération régionale pour la promotion des sciences nucléaires et de la technologie en Afrique (AFRA) fait appel à l'expertise de plusieurs pays africains ". Evoquant les besoins énergétiques du Continent noir, le P-DG de la Sonelgaz indiquera que l'Afrique peine aujourd'hui encore à atteindre les 30% d'accès à l'électricité alors que les autres régions du monde en développement atteignent des seuils de 70% à 90 %. Pourtant l'Afrique dispose d'un riche potentiel énergétique constitué de plus de 20% des réserves mondiales d'uranium ; plus de 7% des réserves mondiales de pétrole ; près de 8% des ressources mondiales en gaz ; près de 5,5 % des réserves mondiales de Charbon ; et près de 13% du potentiel hydro-électrique mondial dont, malheureusement, moins de 7% est exploité. Il y a également un potentiel de plus de 9 000 MW en géothermie. Notons enfin que l'Afrique possède l'un des plus importants potentiels solaires du monde avec des radiations quotidiennes de 5 à 6 kWh/m2. Grâce à ce potentiel, le continent africain pourrait couvrir ses propres besoins et ceux d'autres parties du monde. Cependant, le grand défi de l'Afrique est de couvrir ses besoins énergétiques actuels et de se préparer à faire face, dans les années à venir, à une forte croissance de la demande énergétique qui sera générée essentiellement par le développement démographique. A ce propos, il est prévu de voir les populations de l'Afrique du Nord et de l'Afrique Sub-saharienne passer de près de 1 000 millions aujourd'hui à près de 1 400 millions en 2025. L'augmentation de la demande énergétique sera également provoquée par une urbanisation de plus en plus marquée et par une croissance économique de l'ordre de 4 à 5% en moyenne par an. Cela nécessitera des besoins énergétiques de près de un (01) milliard de TEP en 2025 alors qu'ils ne totalisent aujourd'hui que près de cinq cent (500) millions de TEP. Conscients de leurs potentialités, les pays africains ont adopté un plan d'actions pour 2010-2015 dénommé " le plan d'actions pour l'Afrique de l'Union Africaine/NEPAD " qui vise à engager en priorité sept (7) ambitieux projets énergétiques. Par ailleurs, le lancement d'un programme nucléaire africain de 3 000 à 4 000 MW par an à partir de 2030-2040 suffira selon Bouterfa pas à être le déclencheur d'une coopération soutenue Sud-Sud. Et d'ajouter que " la réussite de la coopération Sud-Sud dans l'électronucléaire dépendra de l'intérêt des bénéficiaires à promouvoir le concept de complémentarité afin d'utiliser avec une plus grande rationalité économique les ressources naturelles et humaines existantes ". Le P-DG de la Sonelgaz estime dans ce sens qu'il est " indispensable que les pays africains et les autres pays du Sud renforcent davantage leur coopération pour éliminer les obstacles de nature institutionnelle qui freinent la réalisation de cette volonté d'intégration africaine ouverte à la coopération avec les pays du Sud ". Et l'électronucléaire peut-être la matrice de production d'un continent africain capable de se projeter dans une dynamique d'accroissement de la maîtrise scientifique, technologique et industrielle. Cependant, pourquoi, l'Afrique a besoin, selon M. Bouterfa " non seulement de la coopération des pays du Sud mais également de celle de l'AIEA afin de lui permettre d'une part de renforcer ou de construire ses infrastructures de régulation et de contrôle des sources radioactives et, d'autre part, de développer la culture de l'échange d'informations dans le domaine du nucléaire ".

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