Depuis l'annonce des dernières mesures en faveur des chômeurs, c'est le rush au niveau des agences de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). Prise d'assaut, la Cnac reçoit, par exemple à Alger, quelque 1000 dossiers par jour. Même topo dans les autres wilayas du pays. Rien que pour les mois de janvier et février derniers, la Cnac a reçu 15 000 dossiers au niveau national. Ce qui a fait dire au responsable des prestations à la Cnac que le nombre de demandes sera plus important cette année par rapport à 2010 où la Caisse a enregistré 35 000 dossiers. Comment alors faire face à cette forte demande d'autant que les moyens notamment humains de la Cnac sont limités ? Ali Zanoun, a tenu à rassurer les postulants que la Cnac a pris ses dispositions en lançant un programme de renforcement de ses effectifs avec un recrutement de diplômés en économie notamment dont "200 ont déjà commencé le travail dans le cadre du dispositif d'insertion". La Cnac s'engage à en tout cas à réduire le délai de traitement des dossiers qui ne doit plus dépasser à présent un mois et deux mois au niveau des banques. Cela sera possible, précise le responsable des prestations, Ali Zanoun, invité hier à la Chaîne III de la Radio algérienne, grâce à la décentralisation des décisions qui seront prises désormais au niveau des directions des wilayas à la place des directions régionales qui assuraient cette tâche jusque là. Contrairement aux postulants qui ont émis des critiques sur le rôle des banques jugé très long, Ali Zanoun estime lui, que les banques jouent le jeu et font un effort considérable. Il conforte ses déclarations par les chiffres dont dispose la Cnac qui font état d'un financement de l'ordre de "8,6 milliards de dinars en 2009, un montant qui a doublé en 2010 pour atteindre 16,3 milliards de dinars". Pour ce qui est des critères d'éligibilité, la Cnac n'a pas changé la liste, et l'une des plus importantes est d'être chômeurs, âgé entre 30 et 50 ans et surtout, avoir une qualification pour prétendre à un prêt. Sur ce point justement, le responsable de la Cnac a affirmé que des métiers comme la plomberie, la peinture, l'électricité entre autres, c'est-à-dire les diplômés de la formation professionnelle bénéficieront d'un prêt non rémunéré pour l'acquisition de véhicules aménagés et ce, pour combler le manque existant dans ces métiers sur le marché du travail. Le taux bonifié, a été ainsi ramené à 1% pour les projets ne dépassant pas 5 millions de dinars et 2% pour ceux dont la valeur peut aller jusqu'à 10 millions de dinars. Mais la Cnac doit aussi faire face au détournement des prêts qui est une réalité. Ali Zanoun a précisé que des instructions sont données dans ce sens pour mettre en place un système de traçabilité des dossiers qui consiste en l'accompagnement du promoteur.